Année 2017. Année 1. Nouveau cycle

À peine l’année démarrée, une araignée me stoppe dans mon élan.
Mon plan, planifié par mon cher ego, était de partir à vélo de la côte Est depuis Sydney, jusqu’à la côte Ouest, à Perth.
Je le repousse en attendant d’être guéri.
Puis en février, à peine une semaine avant le nouveau départ prévu, je m’entaille le genou avec une tronçonneuse, sans gravité heureusement.
Nouveau coup du sort qui m’empêche de partir.
Bon, là je me pose la question de continuer ou pas. La Vie m’a tout l’air d’avoir d’autres projets pour moi.
J’abandonne donc l’idée avec résignation. Mon ego encaisse mal le choix mais au fond de moi, c’est la bonne décision à prendre.
J’apprends à être patient et être plus à l’écoute de mon cœur plutôt que mon mental.

Puis j’entame ma première retraite spirituelle guidée avec Shina.
Je craque sous ma propre pression, tombe malade dès la première journée mais je n’abandonne pas et réussi à effectuer les 6 jours, à raison de 6h de marche méditative et 2h de méditation assise par jour.
Le résultat s’avère étonnant, je peux de nouveau me souvenir de mes rêves.

La fin de l’Australie est marqué par une “tempête” émotionnelle, au même moment où mon père vient me rejoindre pour la première fois.
À cela s’ajoute une infection au pouce.
Mon choix d’aller à Bali me pose problème, je le sens pas.
Finalement, je décide de l’annuler et réserve un billet pour la Thaïlande, 1 semaine avant la fin de mon visa. Mon infection se termine 2 jours avant de prendre l’avion.
C’est le troisième signe physique qui m’a indiqué clairement que mes choix n’était pas ceux que souhaitais. Je ne voulais pas m’écouter.

Début de l’Asie en Thaïlande

Je débarque en Thaïlande et effectue directement une retraite Ānāpānasati dans un monastère.
10 jours dans le silence dans des conditions rustiques.
Il en résulte un premier fragment de compréhension de ma peur.
Je rencontre Arnold.
Reprise du vélo, après plus de 6 mois.
La date de la fin du visa me stresse, je profite peu, tombe malade, la colère revient et pour finir, je reste bloqué 5 jours par la pluie dans un hôtel.
Au final, je paye une extension de visa sans souci.

Chiang Mai. Nouvelle retraite, cette fois-ci, Vipassanā. Un super groupe et la méditation se fait plus facile mais je fais face encore à mes émotions.

La transition entre monastère et ville est à chaque fois violente. Je me sens complètement déconnecté de cette réalité. Trop bruyant, trop rapide.

Troisième retraite, deuxième Vipassanā.
Je sombre dans les noirceurs de mon âme, l’angoisse revient me hanter la nuit, je suis complètement perdu. Je craque sans arriver, malheureusement, à pleurer. Mais pour la première fois, je fais face à cette peur qui me paralyse depuis enfant.
La première nuit, une fourmi visite mon oreille et la dernière journée, je suis piqué par un frelon asiatique qui me vaut une douleur lancinante pendant une journée.

Bangkok. Je retrouve Jérôme, un de mes meilleurs amis pour quelques jours.
Reprise du vélo pour rejoindre le Cambodge.

L’arrivée au Cambodge est difficile, choc culturel.
Puis je m’adapte, profite pleinement et le pays devient mon premier coup de cœur en Asie. Rencontre avec Arnold à Kampot et coup de chaleur.
Visite de la cité d’Angkor.

Le Laos

Arrivée très facile au Laos dont je tombe sous le charme rapidement.
Mon enthousiasme et ma bonne condition physique me donne des ailes jusqu’à la capitale, Vientiane que je rejoins en 1 mois.
Moment de doutes et puis je décide de rester 15 jours supplémentaires.
De belles rencontres à Luang Prabang, je me socialise à nouveau après près d’un mois presque en solitaire.
Et l’étape la plus difficile de mon voyage, ma traversée des montagnes entre Luang Prabang et Phonsavan où j’ai puisé au fond de mes ressources, le mental et le physique ont été mis à rude épreuve mais je m’en sors grandi.

Arrivée au Viêtnam

Et enfin le Viêtnam. Un nouveau choc culturel dès la frontière mais je m’adapte de nouveau assez vite. Plein d’énergie, je vole jusqu’à Hanoï en 5 jours en affrontant le trafic et la poussière.
Je fais de nouveau la rencontre d’Arnold, “par hasard” et j’en fais de nouvelles.
La journée la plus épique du voyage (oui encore !) avec le trajet jusqu’à Cat Ba et ses détours pour une distance de 190km en 12h, épaulé par Arnold et Lou en moto.
J’étais en euphorie sur les derniers 20km sur l’île, dans le noir, avalant les côtes de 10% comme si c’était plat ? C’était un sentiment incroyable !

Puis le tour en bateau de la baie accompagné de ce groupe joyeux.
Et je tombe malade, coup de chaud à nouveau cumulé à un rhume.
De nouveau sur pied, retour à Hanoï pour repartir sur Ha Giang sans vélo cette fois-ci.
Nouvelle expérience en moto pendant 3 jours avec 2 agréables compagnons de route.
Je m’amuse comme un gamin (tout en restant prudent), même si le temps est glacial et pluvieux. Encore une fois, c’est le mental qui me permet de résister au froid car je n’étais pas du tout équipé (imaginez donc 6°C en moto, en short et sandales ?).

Passage éclair à Hanoï pour reprendre Kaihōpara Rangi et j’arrive à Ninh Binh.
Belle journée de visite à vélo et en bateau, qui se termina dans la nuit sans lumière, au milieu de la campagne.
Puis l’accident qui me stoppe en plein élan vers Ho Chi Minh.
Chute latérale qui me casse la clavicule. 1 mois et demi d’immobilisation.
Fatigue, vitesse et un excès de confiance, ça ne pardonne pas, même à vélo.
Je reste au repos à Hue pendant 20 jours avant de me rendre en avion à Ho Chi Minh.

Les point importants

Beaucoup de passage aux urgences cette année ! Mais je ne considère pas cela comme de la malchance. Au contraire, il était nécessaire que je passe par ces épreuves pour comprendre que je ne m’écoutais pas. C’est une leçon de Vie et je relativise mieux les évènements aujourd’hui.
Ce fut une année riche en rencontres, souvent éphémères mais toujours passionnantes.
Cette année, j’ai grandi, mûri, gagné plus de confiance en moi, je n’abandonne plus en cours de route comme auparavant, je vais de l’avant.

Comme me disait Amandine au téléphone, nous avons un feu intérieur, alimenté par notre état d’esprit.
C’est une bien belle image ?
Les prémisses de ce feu a commencé peu avant mon départ et aujourd’hui, il commence à être plus flamboyant, un peu trop peut-être en novembre hahaha ?

Ma colère intérieure, celle que je n’arrive pas encore à extérioriser, je la transforme parfois en rage positive et me donne une énergie incroyable. Elle me permet de me dépasser, mais je sais qu’elle peut se transformer en négatif aussi. C’est à moi de trouver le juste équilibre et peut-être explorer une nouvelle voie pour exprimer cette colère.

Néanmoins, grâce aux différentes retraites spirituelles, mon esprit est plus affûté. Je ne me laisse plus partir dans des cogitations négatives qui me bouffent mon énergie inutilement.
Je commence à m’abandonner à la Vie, à lâcher-prise car je sais que mon cœur contient ma mission mais pour cela, je dois l’écouter sans tomber dans le piège de l’ego.

Les plans pour l’année prochaine ? Aucun.
Seulement revenir en Australie pour travailler et finir ma convalescence pour être en pleine forme.
J’ai toujours en tête le trio Taïwan, Corée du Sud et Japon mais est-ce le bon moment ?
J’ai remarqué que mes décisions se prennent généralement 1 à 2 semaines avant la deadline.

Dans les projets, je souhaite reprendre l’écriture de mon blog à partir du Cambodge, développer un peu ma communauté anglophone, faire un logo pour P.E on ze road, réorganiser mes écrits pour le livre et pourquoi pas trouver un sponsor ou deux pour financer un peu de matériel.

Des retours positifs sur mes photos, j’aimerais aller un peu plus loin.
Actuellement, j’utilise seulement mon smartphone mais j’avais auparavant un compact expert Lumix mais peu adapté à mon usage au final.
Je réfléchis à nouveau pour un appareil photo,un qui me plaise vraiment, qui me donne envie de faire de la photo car jusqu’à maintenant, je me sens limité.
Ma meilleure expérience en photo reste ma série faite à Nantes, en compagnie de mon amie Pauline, avec un reflex d’entrée de gamme prêté par ma boîte.

Pas mal de voyageur font également des vidéos mais j’ai compris que ce n’était pas pour moi. Trop coûteux en matériel et en temps.

Je vais donc continuer à me concentrer sur l’écriture et la photographie l’année prochaine pour vous partager mes aventures.

C’est une année qui m’a apporté la richesse, en tout et pour cela, je remercie la Vie.
Et je vous remercie à vous tous qui me suivez, me soutenez, me lisez. Un gros merci de votre soutien, même à des milliers de kilomètres, j’en ressens la bienveillance ?

Je suis heureux de cette vie de vagabond (qui signifie au sens figuré “perpétuellement changeant”) qui me correspond à merveille pour le moment ?

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et profitez bien de vos proches, c’est plus important que les cadeaux ?