Sélection musicale 2018

L’année 2018 se termine et vient la classique période de la sélection musicale. Tout comme l’année dernière, pas de top, simplement mes coups de cœur sans classement.

Je remarque cette année, une plus grande diversité dans mes écoutes. Un peu plus de Black Metal, une incursion douce dans l’électronique (retour aux sources pour moi, étant un grand fan de Jean-Michel Jarre) mais aussi toujours une dominance pour le Progressive Metal (oui j’aime la complexité !) qui évolue avec une nouvelle génération de musiciens.

Distorted Harmony – A Way Out (Israël)

Troisième album de ce talentueux groupe originaire d’Israël. Il représente pour moi la quintessence du Metal Prog moderne avec des sonorités à la limite du Djent et des incursions électronique parfaitement maîtrisé. Les musiciens ont chacun leur place et sont bien mis en avant par une production très propre. Je dois tout de même noter la performance du chanteur Michael Rose qui transmet avec justesse l’émotion des textes.
C’est d’autant plus flagrant sur les 3 titres bonus entièrement en acoustique.

Ihsahn – Ámr (Norvège)

Une agréable découverte de l’univers de cet artiste norvégien. Ancien leader du groupe de Black Metal Emperor, il office maintenant en solo.
Une voix unique et un style sans étiquette, à la rencontre du Black Metal et la Pop.
Je suis rapidement tombé sous l’emprise de ce génie au style si particulier.

Michael Roméo – War of Worlds // Pt.1 (Etats-Unis)

Retour sur la scène du compositeur et guitariste, Michael J. Romeo, du célèbre groupe Symphony X après leur dernier album Underworld en 2015.
Son premier vrai album solo depuis ses débuts, il y a 20 ans. Pour réaliser cet album, il s’est entouré de ses amis d’enfance.
Très proche, tant au niveau écriture que son, de Symphony X, il se permet toutefois de nouvelles expérimentations comme le démontre le titre F*cking Robots avec, une fois de plus, un mélange Metal et Electro.

Riverside – Wasteland (Pologne)

Cet album a une histoire particulière. La mort prématurée, en 2016, du guitariste Piotr Grudziński a complètement anéanti le groupe. Depuis 2004, le groupe n’a eu aucun changement de line-up.
Les membres ont décidé de continuer l’aventure pour honorer leur ami, sans remplaçant (mis à part pour les concerts). 
Mariusz Duda endosse donc le rôle du guitariste pour ce nouvel album (il est déjà le compositeur, chanteur et bassiste).
Ce septième album est l’un des plus mélancoliques de leur discographie et on peut aisément ressentir l’émotion ressenti par la perte de leur ami.
Le style évolue par rapport (plus acoustique et une voix plus feutrée) à leur précédentes oeuvres et l’absence de Piotr se fait sentir mais le groupe à réussi avec brio de se relever de cette lourde tragédie.

Shylmagoghnar – Transience (Pays-Bas)

Je ne suis pas un très grand adepte du Black Metal mais force est de constater que je m’y intéresse de plus en plus. Notamment le Black Metal Atmospheric. Des ambiances brutes, froides portées par une voix qui sort des tripes.
Ca créé en moi une sorte de catharsis qui me transporte, ajouté à un environnement composé de forêts et de neige comme je le vis actuellement. J’ai l’impression d’être dans un autre monde.
Cet album à plein de qualités, notamment une bonne ligne de guitare et la voix agréable, porteuse d’émotions.

Yuki Murata – Piano Fantasia (Japon)

Quatrième essai, en solo, de l’une des compositrices du groupe post-rock japonais, Anoice. Mélodies modernes et parfois très japonisante comme le titre Melody. Cet album est très reposant, idéal pour la méditation. Et tout comme le groupe Unlucky Morpheus, je retrouve cette petite touche du Japon indéfinissable.

Unlucky Morpheus – Change of Generation (Japon)

Découvert sur YouTube par hasard, je suis très vite tombé sous le charme de ce groupe. J’y ai retrouvé la petite touche japonaise dans ce Speed Metal ultra mélodique qui m’avait déjà touché il y a quelques années (notamment avec X Japan et Galneryus). La particularité est l’ajout d’une violoniste pour ajouter une pincée de gothique dans les compositions.
Mentions spéciales pour le batteur, Fumiya Morishita et la chanteuse Fuyuki Tenge.
Gros coup de cœur de cette année !

Haken – Vector (Royaume-Uni)

Groupe anglais qui forme le pilier du Metal Prog (avec Leprous, Distorted Harmony et Voyager) actuel pour ma part.
Haken est un groupe qui évolue au fil des années, ils privilégient les mélodies et une ambiance particulière, teinté des années 80. A la fois très technique et mélodieux, les morceaux sont plus directs et un peu moins long (tout est relatif dans ce style), seul un morceau dépasse la barre des 10 minutes.
J’étais assez sceptique à la première écoute, surtout que j’avais encore en tête l’excellent Affinity mais après plusieurs écoutes, c’est un très bon cru ! 

The Algorithm – Compiler Optimization Techniques (France)

Derrière ce nom se cache Rémi Gallego, un jeune prodige et disciple du groupe Igorrr. Son style évolue au fil des albums et devient plus homogène (au dam de certain). C’est vrai que le grain de folie des débuts a disparu mais il reste l’expérience et la maturité engrangé avec les années.
The Algorithm mixe parfaitement ce mélange de Djent et Electro avec un côté un peu plus direct qu’auparavant.
J’apprécie tout particulièrement l’ajout du synthwave, tiré de son side-project Boucle Infinie.

Pryzm – Colours (Etats-Unis)

One-man band originaire de Pennsylvanie et Colours est son premier album, entièrement instrumental. Pour un début, c’est franchement très mature. Mélodies complexes, mélange de Djent, de Jazz fusion et de Classique , le tout teinté d’Electronique. Des morceaux très hétéroclites avec une finesse de composition vraiment impressionnante.
Une très grosse surprise !