Voilà maintenant 2 semaines que je suis sur la route. J’ai réussi à trouver un rythme qui me permet de ne pas trop me fatiguer. Entre 15 et 20 kilomètres par jour.
Je constate depuis ce début d’année que les matins me prennent du temps, plus long à démarrer ma journée. Et c’est également le cas ici, accentué par la fraîcheur du matin encore présente. Mes journées démarrent généralement autour de 10h ou plus tard. Ce n’est pas gênant car les jours sont très long donc aucun problème avec le fait d’arriver tard (mis à part les moustiques qui m’attendent).

Durant cette deuxième semaine, j’ai pu me ravitailler en eau plus facilement grâce aux lacs et rivières (qui sont à 90% pur en Finlande, pas besoin de la filtrer).
Les spots de camping ne sont pas toujours évident à dénicher surtout en pleine forêt où le terrain est rarement plat. Heureusement que je possède une petite tente qui me permet de me poser presque n’importe où.

L’énorme avantage en Finlande et plus généralement en Scandinavie (incluant l’Islande), on peut camper n’importe où du moment que l’on est à plus de 150m des maisons et que l’on respecte l’environnement. Il y a d’ailleurs peu ou pas de barrières autour des champs et maisons.

Le temps est toujours au beau fixe, avec des températures avoisinant les 25°C (mis à part deux jours de grisaille après l’orage). Mes hôtes m’ont dit que c’était exceptionnel (au moins 30 ans que ce n’était pas arrivé), car en général il fait plus frais et il pleut. Je suis donc extrêmement chanceux !

La deuxième chose, c’est justement ce rythme lent qui me perturbe pas mal. En deux semaines, je n’ai pas éprouvé autant de joies et de fun qu’avec le vélo. De plus, les paysages se ressemblent presque tous les jours : forêts, lacs et champs. Ne vous méprenez pas, j’aime la Finlande et justement cette nature omniprésente. C’est ce que je recherchais en venant ici.
Ce n’est pas le pays qui me dérange au contraire mais le moyen d’y voyager je pense. Il me manque quelque chose.

Il y a 3 jours, j’ai senti une douleur au pied (inutile de vous préciser lequel). Je me suis donc arrêté de marcher et rejoint une maison d’hôte, en auto-stop, d’où j’écris ces lignes.
Avec quelques massages et du repos, ça reviendra à la normale.
Mais ça me pose la question, est-ce que c’est la bonne voie ? Mon package n’est-il pas trop lourd pour mon corps ? Un manque de challenge ?

Cela ouvre une autre voie que je voulais tenter, celle du kayak. Je ne suis qu’à quelques kilomètres du lac qui pourra m’emmener à Jyväskylä.
Dans les prochains jours, je vais partir à la recherche d’un kayak d’occasion à Lathi. Même en kayak, Fyäril se montrera utile pour transporter les bagages.
Mon but pour ce prochain mois est d’atteindre Kuopio par n’importe quel moyen : kayak, auto-stop, marche (si ça va mieux) et profiter des 10 jours avec ma Maman jusqu’à début juillet.

Ensuite je ne sais pas encore. Mon but reste toujours le même : Nordkapp mais la façon d’y arriver sera peut-être différente de celle que j’avais prévue.

Encore une fois, le voyage me montre que la Vie est totalement imprévisible, qu’il est nécessaire de s’adapter et d’écouter son intuition. Malgré ces débuts assez difficiles, je ne regrette pas d’avoir fait ces 2 semaines à pied : être en solitaire, profiter de spots de camping magnifique, retrouver le goût de l’aventure.
J’ai pu mettre à profit ma patience et l’écoute plus aiguisé de mon intuition.

Et ce n’est peut-être pas terminé si je trouve une voie plus adaptée pour la marche ! Laissons faire les choses et nous verrons bien ce qui se passera 🙂