Voyage solitaire à vélo Pierre-Etienne Raby

Le voyageur

Mon parcours

Après avoir travaillé pendant 7 ans dans le domaine de l’informatique en tant qu’analyste-programmeur web et chef de projet, j’ai pris la décision de partir en voyage pour une durée illimitée.

Ce n’était pas forcément un rêve (même si j’ai toujours été intéressé de près ou de loin à l’aventure) mais un besoin vital.

Au départ, mon idée était de partir une année en Nouvelle-Zélande puis un retour en France. Quelques mois avant de partir, finalement, je vends la totalité de mes biens, certain que je ne retournerais pas en France avant un moment, voir plus du tout.

Ce changement s’est opéré assez rapidement, sur 9 mois. La destination de départ s’est affinée petit à petit après diverses recherches.
J’ai pris le temps de choisir mon équipement, pour lequel j’avais déjà des bases après le trek autour du Mont Blanc en 2014 et différentes randonnées sur plusieurs jours.
Et le 28 septembre 2015, je m’envole pour un aller simple vers Auckland avec comme seul bagage, et aussi tout ce que je possède, un sac de 70L et ne sachant pas ce que la Vie va me réserver.

Un nouveau dialogue

En parallèle de ce voyage, j’ai commencé également à écrire. Chose que je ne faisais pas auparavant, car je n’arrivais pas à mettre de mots sur mes ressentis, un blocage. Puis le barrage a cédé et je me suis mis à écrire une trentaine de pages avant de partir. Et je décida d’envoyer ce récit à mes proches le jour de mon départ.
Une sorte de mémoire qui exprime, en partie, plusieurs chapitres que je souhaitais laisser en France, derrière moi.

Partir léger, sans regret et pouvoir décider de mon futur.

A travers la programmation, je dialoguais avec une machine, laquelle je connaissais presque sur le bout des doigts. Mon perfectionnisme et mon abnégation me poussent toujours à aller au cœur du système.

Aujourd’hui, cela a évolué vers l’humain. Et j’ai commencé par me connaître moi-même, du moins je fais de mon mieux car c’est certainement l’une des choses les plus difficiles tant l’humain est complexe.
J’ai débuté, à 26 ans, ma première psychothérapie qui m’a ouvert les yeux. S’en est suivi, du développement personnel, de la médecine chinoise, du yoga et de la méditation. Et c’est durant cette période que je découvre que je suis hypersensible.
J’ai commencé à y voir plus clair à travers ce brouillard et à comprendre ce sentiment d’être trop différent des autres.

Le voyage

Mon voyage n’a pas vraiment de but en soi, je n’ai pas d’itinéraire prévu à l’avance. Généralement, je choisis la destination 2 semaines avant la fin d’un visa (lorsque c’est le cas). Je fonctionne complètement à l’instinct, c’est donc totalement imprévisible.

Aujourd’hui c’est plus confortable pour moi, mais c’est à l’opposé de ma vie précédente où tout était sous contrôle.
C’est une totale liberté qui s’est construite au fil du temps.

A mes débuts, je voyage avec un vélo nommé Kaihopara Rangi, qui m’accompagna de la Nouvelle-Zélande à l’Asie. Il ne sera pas du voyage pour l’Europe du Nord à cause du coût exorbitant de la compagnie aérienne. Après un essai à pied en Finlande avec une remorque nommée Fjäril, j’investis à nouveau dans un vélo, nommé Tronic. J’utilise également le train, le bus (surtout en Asie) et l’avion (en essayant de réduire les trajets).

Ma personnalité

Malgré mon hypersensibilité, j’ai cette capacité à m’adapter rapidement à mon environnement. Introverti mais pas timide, je prends maintenant plaisir à partager avec des personnes.

Naturellement solitaire et indépendant, j’ai appris à sociabiliser au cours de ce voyage. Je passe une bonne partie de mon temps libre à lire, écouter de la musique et écrire. La photographie a aussi commencé à prendre une part importante depuis mon arrivé dans les pays nordiques.
La technologie aidant aujourd’hui, j’ai gardé le contact avec ma famille et mes amis grâce à la messagerie instantanée. De plus, je communiquais régulièrement sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.

Les environnements que j’affectionne sont évidemment les grandes étendues montagneuses, parcourues de rivières et de lacs, loin de la civilisation. Cela explique la Nouvelle-Zélande en premier choix et aussi l’immense attrait que j’ai pour les pays d’Europe du Nord.
Néanmoins, la diversité de destinations m’a enchanté la plupart du temps, comme en témoigne la carte de mon périple sur Travelmap.

Ce voyage est devenu un mode de vie à part entière. Chaque nouvelle destination est un nouveau travail sur moi-même, c’est parfois difficile physiquement et/ou moralement, parfois à la limite de la survie. Qu’importe, il en ressort toujours quelque chose de positif qui me rend plus fort.
Étant un adepte du minimalisme, j’optimise mon matériel que je transporte tout en essayant d’avoir un bon équilibre entre confort et légèreté.

Au fait, moi c’est Pierre-Etienne, humain de 38 ans.

Retour en haut