Je démarre ma journée tranquillement en début d’après-midi en direction de Preah Vihear sous un soleil éclatant. Une première journée assez courte mais très agréable.
Je m’arrête dans un petit village où j’aperçois une guesthouse, malheureusement fermé. Un villageois me conseille une autre un peu plus loin. J’essaye mais on me dit qu’il n’y a plus de place.
Je me laisse pas abattre et continue à traverser le village puis je m’arrête dans un restaurant et essaye de me faire comprendre pour trouver où dormir. Le gérant interpelle une villageoise et elle m’indique une petite route en terre.
Et après un petit kilomètre, j’aperçois un bâtiment assez neuf (du moins récent par rapport aux alentours). Ca ressemble à une guesthouse mais personne aux alentours.
Je m’engouffre dans l’arrière-cour et y découvre une vieille femme dans une hutte en bois, en train de fumer.
Je demande combien coûte une chambre (en langage des signes évidemment), elle me répond $5. J’approuve et paye, elle commence à préparer la chambre.
Puis 3 garçons (peut-être ses fils ?) l’aident et un des garçons part en ville avec un tube de PVC pour la plomberie. Ca doit être à peine terminé ! Il revient donc avec l’embout qu’il souhaitait et finit l’installation de la salle de bain.
La nuit sera sans matelas mais un lit en bois avec seulement une paillasse comme au monastère. Pas de soucis, je suis rodé maintenant !
Reprise de la route après un petit-déjeuner au restaurant qui m’a conseillé la guesthouse. Une belle journée qui me permet d’aller jusqu’à Preah Vihear d’une seule traite, soit 90km. Cette journée sera un peu terni par les chiens qui ne cessent de me courser, malgré ma parade, c’est à dire de gueuler très fort pour leur montrer qui est le maître.
Ca fonctionne assez souvent mais certains sont plus coriaces que d’autres. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas été mordu heureusement, surtout avec la rage qui est assez présente en campagne.
Néanmoins, je profite du magnifique paysage et du calme de la campagne ainsi que les “Hello” des enfants.
En arrivant à Preah Vihear, je trouve rapidement une guesthouse. Et je ressens un changement de mon humeur. Plus sensible que d’habitude, un peu de frustration et un manque de motivation. Est-ce l’approche du Laos ? Peur de nouveau changer de pays ?
Photos : Siem Reap à Preah Vihear