Départ sans motivation sous une pluie fine. J’hésite à faire les 140km d’un coup mais mon moral s’est envolé et je m’arrête finalement à l’étape prévue, le petit village de Chhaeb.
Plus j’approche de la frontière avec le Laos, plus je m’enfonce dans la campagne profonde. Avec une route parfois déserte sur plusieurs kilomètres et quelques hutte en bois le long de la route, qui témoigne de l’extrême pauvreté de cette région.

Je me sens moins à l’aise et il y a beaucoup de regard. Pourtant, j’ai pris l’habitude qu’on me regarde avec curiosité, seulement ma sensibilité s’est réveillée et ma “protection” est plus fragile qu’à l’accoutumée.
Je fais une sieste l’après-midi, je me sens las.

Nouveau réveil vaseux, peu motivé mais je me pousse à rejoindre la ville de Stung Treng afin d’avoir un peu plus de confort. Une longue route de 80km avec du dénivelé qui m’a paru interminable.
J’arrive avec soulagement à la ville, dernière étape avant la frontière. Je prends le temps de choisir une bonne guesthouse et trouve mon bonheur.
Puis je visite un peu la ville, qui n’a aucun intérêt particulier. C’est juste pour repérer des restaurants et boire du jus de coco pour recharger mes batteries.
Finalement, j’y reste deux nuits mon visa me permet de rester encore deux jours dans le pays.

Photos : Preah Vihear à Stung Treng