[04/14] Champasak

Un temps radieux m’encourage à partir assez tôt et je croise tous les enfants qui se rendent à l’école. Je suis emporté par une vague de “Hello!” et de sourires bienveillants.
La route, elle, se dégrade pour devenir plus boueuse et moins praticable. Le franchissement de quelques ponts en bois, ne se fait pas sans une pointe d’anxiété quand à l’état. Puis je termine dans un cul-de-sac, où la route tombe à l’eau, au sens propre. Un demi-tour et des indications d’un villageois me ramène sur le droit chemin.
En attendant le retour de la barque pour franchir les 200m me séparant de l’autre rive, on m’invite à m’installer et à déguster un noix de coco, tout en débattant sur mon étrange sac à dos qui contient ma réserve d’eau.

Je retrouve la terre ferme qui se dégrade encore, je dois poser le pied à terre parfois et franchir les creux plein de boue à pied, en tentant de ne pas glisser.
Et parfois, je dois faire avec le trafic routier de la campagne qui comprend essentiellement des buffles, des chèvres, des canards ou encore des poules.

Puis la journée se termine sous la noirceur du ciel. Un orage approche dangereusement sur mon côté droit. Je l’ai repéré depuis un moment, en espérant qu’il m’éviterait. Mais non, il continue inlassablement sa course vers moi.
Le vent se met à souffler en rafale, puis j’aperçois des trombes d’eau se déverser sur la montagne environnante.
Je pédale à toute allure, en me faisant balayé par les fortes rafales. La pluie fait son apparition à quelques mètres de la ville. Finalement, je m’engouffre dans la première guesthouse que je trouve et prend un repos bien mérité.

Photos : Champasak

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