Après réflexion, je décide de repartir dès le matin car la pluie est de nouveau prévue dans l’après-midi.
Je rejoins la ville de Pakse sans problème, trouve une auberge de jeunesse et vais directement faire nettoyer Kaihopara Rangi, plein de boue.
J’y passe deux jours avec l’impression d’être resté trop longtemps. Néanmoins, je profite de petits cafés pour lire et retrouver une ambiance chaleureuse.
Deux rencontres qui m’ont marqués. Olivier, un boulanger français installé au Laos depuis plusieurs années, originaire de la même région que moi, la Charente-Maritime. Le monde est petit !
Ayant quelques livres en français, j’en profite pour faire un échange.
Une autre, celle d’un japonais, qui tient un tout petit café avec une ambiance simple et relaxante. Nous sympathisons rapidement lorsque je lui demande la musique en fond, que je trouve superbe.
Il y a peu de trafic sur la route, bordé par les montagnes. Je traverse des petits villages sous les regards curieux ou étonnés des villageois, sous les sourires pour les enfants.
Je suis surpris par le nombre de maisons en béton ou briques, je m’attendais à plus de construction en bois.
En traversant un des villages, un groupe d’écoliers sortant de l’école se joint à moi. On me pose des questions, heureux de parler anglais avec un étranger.
Je m’arrête dans une petite guesthouse perdue dans un village. Pour manger le soir, je dois m’y rendre à vélo, à la lampe torche car aucun réverbère ici. J’y mange la traditionnelle soupe de noodles avec des légumes et un peu de viande.
Vers Pakxong
Le lendemain, une journée marqué par une longue route et les derniers kilomètres sont difficiles. J’ai hâte d’arriver.
Je trouve une guesthouse et un restaurant au top. Puis je m’endors comme un bébé et reste une journée de plus pour récupérer. La gérante me fera une réduction sur la note et m’offrira un sachet de beignets pour la route. Quelle gentillesse !
En fait, une des choses qui me surprend, c’est l’absence de moustiquaire dans les chambres. Je suis dans une zone forte de malaria depuis le Cambodge mais aucune précaution ne semble être prise. Moi-même, je m’inquiète pas trop, je me fais assez rarement piquer par les moustiques.
Cet arrêt m’a bien remis physiquement et moralement.