[13/14] Retour à Luang Prabang pour le visa

Lever à 6h, je décide de partir le matin avant qu’il fasse trop chaud. J’ai 40km à parcourir pour rejoindre la ville de Phonsavan. A 7h30, c’est une musique très forte qui me pousse à sortir du lit. Le voisin a décidé de faire la fête dès le matin.
Je prend un petit déjeuner copieux avec du fried rice et une omelette.

Retour sur la route dont je prend du plaisir malgré la fatigue présente. Heureusement, la route est plate.
Puis arrivé à 8km de Phonsavan, je manque la bifurcation et je tombe dans une carrière. Pas envie de retourner en arrière, je cherche donc un autre itinéraire. Je traverse un petit village puis tombe sur un ruisseau, heureusement peu profond. Je le traverse, grimpe un gros talus et retrouve le plat. En longeant l’aéroport, je retrouve la route que je devais emprunter.
La première guesthouse que j’avais repéré s’avère trop loin du centre, je continue donc en direction du centre. Et j’y trouve mon bonheur. Il y a même un stand de Banh-mi (sorte de sandwich) et des pâtisseries. Je me fais plaisir après toute l’énergie que j’ai dépensé ces derniers jours.

Bon maintenant, il est temps de penser au e-visa pour le Viêtnam. J’entreprends les démarches en ligne jusqu’au paiement, pour tomber sur la page de 3D-Secure. Oui, cette solution censé protéger les paiements en ligne mais qui est totalement inadapté aux voyageurs. Car le système envoie un SMS avec un code de vérification. Sauf que mon numéro Australien ne fonctionne plus évidemment.

Je fais le tour des options que j’ai à ma disposition pour finalement trouver que je dois retourner à Luang Prabang, au consulat vietnamien (ça aurait pu être pire, à Vientiane).
J’enfourche mon vélo pour aller à la station de bus un peu plus loin. Je tombe chanceusement sur un jeune homme qui parle bien anglais et me renseigne sur les horaires pour Luang Prabang.
Deux choix : ce soir ou demain. Sachant que mon visa laotien expire dans 6 jours et que je suis à 150km de la frontière.

On se décourage pas. Je retourne à la guesthouse, prend un peu de temps pour réfléchir. Il me reste environ 2h avant d’avoir le bus de nuit.
Je choisi le soir, plus tôt je serais à Luang Prabang, mieux ça sera. Retour à la réception pour tenter d’expliquer ma situation, peine perdu. Le gérant va chercher quelqu’un à la banque d’à côté qui parle heureusement plutôt bien anglais.
J’explique ma situation et que je souhaite garder la chambre pour deux nuits au moins avec mes affaires et mon vélo dedans. Pas de soucis, je paye d’avance les deux nuits.

Il m’appelle également un taxi car évidemment ce n’est pas la même station de bus que celle de l’après-midi. Ça fera 30000kip (3€), cher mais pas le temps de négocier.
J’arrive à la station de bus, achète mon ticket et profite du temps restant pour manger un plat de noodles tout en regardant Hellboy à la télé.
Je m’installe dans le bus sans savoir où je vais dormir en arrivant à Luang Prabang, je n’ai rien réservé et j’arriverai vers 4h du matin.

Retour à Luang Prabang en bus

La route est horrible mais c’est surtout le mini-bus. Je n’ai aucune place pour mes grandes jambes, la musique beaucoup trop forte pour espérer dormir et un froid polaire. Je n’ai emporté que le minimum pour deux nuits et je suis en short avec une simple polaire.
C’est l’une des pires expériences que j’ai faite en bus. Je n’ai pas arrêter de grelotter, essayer de me boucher les oreilles pour atténuer le son horrible de la radio, et trouver une position relativement confortable. Six heures de calvaire pour enfin arriver à destination. Je descends avec une autre personne. Je lui demande où il loge cette nuit, pareil que moi, aucune réservation.

Nous prenons un tuk-tuk (oui ils sont toujours à l’affût jour et nuit !) pour rejoindre le centre que je connais un peu heureusement et j’indique au chauffeur, l’adresse de ma précédente auberge.
Malheureusement, il est complet. Nous marchons un peu dans la rue et tentons une autre auberge dont la porte semble ouverte. Le réceptionniste nous entends et nous ouvre. Nous demandons une chambre, il en a une pour 4 personnes.
Je dépose mon sac, m’allonge sur le lit et m’endors aussitôt dans ce merveilleux calme.

Dès le matin, je prends mon petit-déjeuner en compagnie d’une famille française puis je file au consulat du Vietnam à 8h30, dès l’ouverture. Sur place, je remplis le formulaire de demande de visa, paye la somme requise, donne mon passeport et on m’annonce que mon visa sera disponible à partir de 16h, ce même jour.
Excellent ! Je pourrais donc repartir dès le lendemain sur Phonsavan. Je peux donc me permettre de profiter pleinement ma journée à Luang Prabang sans inquiétudes : café, lecture, sieste. J’apprécie clairement cette ville malgré les nombreux touristes. C’est un peu le Chiang Mai du Laos.

Puis retour à Phonsavan

Le lendemain, je prends le bus vers 10h. Plus confortable mais toujours une route un peu défoncée. J’arrive vers 16h et fais l’erreur de prendre le premier taxi qui se présente. Trois Australiennes se joignent à moi. En arrivant à leur hôtel, le chauffeur nous fait un speech pour faire un visite guidée le lendemain, à un prix pas cher évidemment.

Voilà pourquoi il était si avenant à la station de bus, c’était pour nous “forcer” à prendre ce tour. Nous refusons en insistant. Je demande au chauffeur de me déposer à mon hôtel car je suis à l’opposé. Pas de problème, il me dépose et finalement j’ai été gagnant sur le prix du trajet, seulement 10000kip (1€).

Il me reste quatre jours avant l’expiration du visa mais ça ne m’inquiète plus.
Je reste une journée supplémentaire à Phonsavan pour me prélasser dans un café le matin et l’après-midi, nettoyage de Kaihopara Rangi, du matériel de camping (avec la bonne odeur du gasoil) et des sacoches. Puis l’entretien de la chaîne qui a pris cher avec la boue.
Finalement, j’en oubli de visiter les plaines de jarres, l’attraction touristique de Phonsavan.

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