[6/20] En route vers Chumphon

La journée débute sous le soleil, parfait ! Mon moral est bon, je rééquipe Kaihōpara Rangi et en route vers Chumphon.

Premier changement, je n’ai réservé aucun hôtel pour le soir, moins de pression finalement car il est tellement facile d’en trouver.
Après 2h de pédalage, la pluie, que dis-je, le déluge arrive d’un seul coup. Je me réfugie rapidement sous un petit abri le long de la route. Il y a d’ailleurs déjà deux personnes qui se sont posé ici.

Je suis déjà trempé et les chaussures pleine de flotte (il faut que je songe sérieusement à prendre des sandales).
Après une trentaine de minutes, je reprends la route durant une courte accalmie, avant de m’abriter de nouveau.
Et ça sera comme ça jusqu’à je puisse trouver un hôtel où dormir, dont un abri où je me suis fait déloger par un chien…
Durant les attentes, j’en profite pour me renseigner sur les hôtels puis je tombe sur un blog de cyclistes anglais qui parle d’un petit hôtel connu des cyclistes. Hop, j’y fonce sans attendre.

Guesthouse pour cycliste

Je suis accueilli chaleureusement et une nouvelle fois, je suis le seul client.
Je me repose et essaie de sécher mes affaires tant bien que mal. On passe la soirée à discuter avec Aungkana, la gérante, qui parle anglais grâce à ces nombreuses rencontres étrangers.
Elle me met en contact avec un anglais qui vit au Laos, cela peut m’être utile en effet et je la remercie.

Le lendemain, le ciel est toujours gris mais pas menaçant.
Le trajet se déroule tranquillement et le ciel se dégage pour faire place au soleil, qui commence à me griller la peau.
Pas mal de boue à cause des travaux le long de la route, travaux nécessaire pour l’élargissement de la route.
C’est presque une constante en Thaïlande, beaucoup de travaux partout, de nouvelles infrastructures et routes.

Arrivé à Chumphon

L’arrivée à Chumphon est assez chiante. Je dois suivre l’artère principal avant de m’échapper dans les ruelles et rejoindre mon hôtel.
Je profite de l’après-midi pour sécher toutes mes affaires, faire une lessive et nettoyer le vélo qui a pris cher avec la boue.

Le lendemain, je décide de m’équiper en garde-boue. Et j’identifie du jeu au niveau de la roue avant également. N’ayant pas de connaissances à ce niveau, j’entreprends d’aller dans un magasin.
Il y en a 3 à Chumphon, je choisis un magasin assez sombre avec 2 rangés deux vélos de chaque côté et juste un étroit passage. Je tombe sur un papi endormi haha !

Je suis toujours impressionné de la capacité des asiatiques (en tout cas au Japon et Thaïlande) à dormir n’importe où.

Il se réveille, et il ne parle pas anglais. Pas grave, avec les gestes et en lui montrant la pièce qui pose problème, il se met au travail.
Le contraste est étonnant, entre les vélos très haut de gamme Giants encore sous plastique et les vieilleries, les outils rouillés, une perceuse manuelle, plein de pièces qui traînent ici et là.

Ambiance asiatique

Je pense que c’est assez représentatif de l’idée que je me fais de la Thaïlande.
Un pays en fort développement, beaucoup de travaux pour améliorer les infrastructures Une qualité de la connexion Internet vraiment excellente (et de loin, bien meilleur qu’en Australie), le confort moderne avec la climatisation, des gens accueillants (parfois moins de les zones trop touristique, ce qui se comprend).

Et d’un autre côté, ce chaos qui règne dans les villes, les déchets qui refoulent leur odeurs nauséabondes. Et les magasins où s’entassent une montagne d’objet, jusqu’au plafond, les installations électriques qui donnerai une crise cardiaque à un technicien EDF.

Ce contraste, je l’avais déjà ressenti au Japon mais d’une manière bien différente.

Une fois la réparation terminé, je pars sur un autre magasin en quête de gardes-boue. J’en trouve un mais le vendeur ne veut pas me l’installer car trop occupé. Bon, je décide de revenir voir le papi, et après quelques galères à adapter les fixations, j’ai mes deux gardes-boue !

Promenade et train pour Bangkok

J’entreprends de faire du vélo vers la côte et je découvre un itinéraire sur l’application Maps.me. Je roule sur 40 km sur des routes de campagne avec un revêtement presque neuf ! Pas de trafic, pas de chiens, un petit vent pour rafraîchir. Le cocktail idéal pour me détendre et profiter pleinement de ce moment !

Mon train pour Bangkok est à 20h, je passe le reste de l’après-midi à me reposer, marcher un peu en ville et le soir je me trouve un petit stand pour manger, à côté de la gare qui est une zone assez animée.
Je profite de cette douce ambiance et un sentiment de légèreté et de bien-être m’envahit, c’était une belle journée.

Je passe par la case “Cargo” pour enregistrer Kaihōpara Rangi afin qu’il soit entreposé dans un wagon avec d’autres bagages. Puis le train arrive à l’heure, j’embarque et m’installe pour la nuit sur ma couchette et arrive à dormir par intermittence.

Photos : Etape à Chumphon

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