Après les 5h de trajet à travers la montagne, j’arrive au terminal de bus.
Je fais appel, pour la première fois depuis 2 mois, à un tuk-tuk pour rejoindre mon hôtel.
C’est appréciable de se faire transporter par moment.
Une fois arrivé à l’hôtel, je m’installe et commande mon dîner puis je plonge dans un profond sommeil, dans un vrai lit !
Est-ce que les rêves sont liés à notre vision du monde ? Plus on se rapproche de la réalité, plus on se met à rêver pour équilibrer notre esprit ?
C’est une des théories qui me traverse l’esprit à ce moment.
La vie m’envoie un message pour que je fasse face à cette réalité, me met des petites choses désagréables pour moi afin que je me frotte à la rugosité de la vie après avoir été confiné dans la sécurité et le confort.
Le seul moyen d’équilibrer mon expérience de vie sont les rêves et l’écriture en ce moment. Je verrai bien comment évoluera cet équilibre au fil de mon voyage.
Je me lève avec des interrogations.
C’est mon dernier jour de visa. Contrairement à la première fois, je suis complètement serein.
Mais il y a également cette envie de partir en rêve, je suis déconnecté de la réalité comme à l’accoutumée après une retraite.
Une intuition, partir de la Thaïlande plus tôt que prévu ? Mais n’est-ce pas, encore une fois, fuir ailleurs en espérant y trouver ce que je cherche ?
Je me rends au centre d’immigration, complètement à l’extérieur de la ville, en taxi.
Il me dépose devant un gros centre commercial et l’immigration se trouve au rez de chaussée.
Ma première question, combien de temps je peux rester si je paye ? 7 jours maximum. Pour le même prix, c’est à dire 1900 baht ? Oui. Quel autre option s’offre à moi ? Rejoindre la frontière birmane ou laotienne, payer 500 baht et obtenir de nouveau 15 ou 30 jours.
Ne sachant que faire, je me pose dans un café pour y réfléchir.
Payer pour rester 7 jours et rejoindre le Laos et ne pas pouvoir voir Jérôme ou tenter d’aller à la frontière et obtenir 1 mois supplémentaire ?
L’idée de faire encore une journée de route m’enchante guère, néanmoins je me renseigne sur une agence qui organise des day trip pour le visa-run (le fait de traverser la frontière pour seulement renouveler son visa). Pas de départ avant 4 jours.
Je décide tout de même de l’option frontière, plus sage. Mais je vais devoir m’organiser moi-même.
Je quitte l’immigration, reprend un taxi en direction du terminal de bus et achète le prochain billet pour Chiang Rai.