L’arrêt se fait plus long que prévu.
Après avoir tenté de trouver un kayak, en vain, et sur les conseils de kayakistes confirmés, j’ai décidé d’abandonner la traversée jusqu’à Jyväskylä. Une des solutions aurait été d’y aller en groupe mais ce n’est pas encore la saison. De plus, l’idée de le faire à plusieurs m’enchantait guère.
Donc retour un peu à la case départ.
J’avais en tête de rejoindre Kuopio en stop mais après avoir marché 2 km lundi dernier, j’ai senti que je ne pourrais pas être capable de marcher longtemps pour le moment. Surtout avec le risque que cela aggrave ma blessure au pied.
Donc que faire ? Une autre solution est venu s’immiscer dans mon esprit mardi : le vélo !
Après tout, c’est le moyen avec lequel j’ai le plus d’expérience (10 000 km déjà !) et où je suis le plus à l’aise.
J’avais cette petite partie de moi : “Oui mais tu voulais le faire à pied !”. Certe, c’était mon objectif en arrivant en Finlande, j’ai même investi dans une remorque.
Le plus important, je pense, est qu’il est nécessaire de s’adapter aux circonstances du voyage.
C’est assez marrant car la situation est quasi identique à celle de mon arrivé en Nouvelle-Zélande, où je souhaitais faire le Te Araroa à pied et deux jours après, j’avais décidé de le faire à vélo.
Je suis satisfait car au moins j’ai essayé et compris que ce n’était pas adapté pour moi.
Me voilà donc à arpenter les magasins de vélo à la recherche d’un nouveau compagnon de route. J’en trouve un qui correspond à mes besoins mais la taille n’est pas disponible. Il devait arriver ce jeudi mais malheureusement la livraison a eu un problème. Je dois attendre jusqu’à lundi maintenant.
Mes hôtes acceptaient que je reste chez eux jusqu’à jeudi car ensuite, ils partiront en vacances.
Je me suis donc lancé à la recherche d’un autre Couchsurfing, avec succès, et je peux y rester jusqu’à lundi.
Entre temps, j’entreprends de faire de nouvelles lunettes, les miennes ont plus de 5 ans déjà et on souffert avec le voyage. Elles auraient dû arriver jeudi mais ayant une vue assez basse, il faut plus de temps pour fabriquer les verres, donc cela repousse à lundi également.
Et toujours en parallèle, la banque australienne décide de bloquer l’accès à mon compte à cause d’une mauvaise authentification. Un appel de 5 minutes réglera le problème.
Tout semble se concentrer sur lundi prochain et j’espère que je recevrais tout à temps sinon il me faudra certainement déménager encore une fois. Ou changer mes plans. Mais à l’heure d’aujourd’hui, j’en suis un peu à court. Faisons confiance à la Vie et je m’adapterais.
Concernant mon compagnon actuel, Fyäril, il est en vente sur un site équivalent au bon coin. Malheureusement, une remorque pour la marche, c’est tellement peu commun que cela va prendre un moment avant qu’il soit vendu. Là encore une fois, mes hôtes acceptent de le garder. Dès qu’il sera vendu, ils m’enverront l’argent.
Depuis que je suis arrivé en Finlande, j’ai pu me rendre compte d’une grande qualité des finlandais : c’est cette envie d’aider les gens. C’est spontané chez eux !
Alors oui tout ces changements ont un sacré coût financier. Mais c’est sans compter, là aussi, d’une aide précieuse de mes parents et de Ome pour le vélo et les lunettes.
Aujourd’hui, j’accepte mieux le fait que l’on m’aide financièrement car j’ai toujours été très indépendant pour tout. Encore une fois, je m’adapte avec la situation actuelle qui me permet pas de travailler.
Car c’est aussi un choix. La fenêtre pour mon trip est assez “courte” car une fois l’hiver en place, je ne pourrais plus avancer et c’est à ce moment que je pourrais travailler.
Cette pause me permet de bien avancer sur le récit du Vietnam, dont l’écriture est presque terminée et pourra être publié ce week-end si j’en ai l’occasion. Et j’en aurais fini avec l’année 2017 pour mon blog.
Malgré cette période moins confortable pour moi, avec des doutes qui se sont glissés parfois, je reste parfaitement positif et serein. Et c’est notamment grâce à cette aide quotidienne que je garde confiance !
Rester lucide et conscient, même dans une tempête, car il y aura toujours du beau temps à un moment donné, rien n’est permanent.