Après 200 km de route essentiellement en 2 jours, des petites galères*, un moral en berne, me voilà arrivé à Byron Bay pour revoir Émilie. Elle remonte actuellement en bus sur Brisbane, pour rejoindre Sandra vendredi.
Alors oui ce début de road-trip fut plus difficile que la Nouvelle-Zélande, je ne suis pas encore tombé sous le charme de l’Australie.
Mes deux jours avant le départ était stressant et je me suis renfermé sur moi. En mode protection.
Car cette nouvelle aventure est assez différente de celle débuté en Nouvelle-Zélande. Notamment par le fait que j’ai peu de moyens mais surtout le fait de rien prévoir du tout.
Ne pas savoir où l’on va dormir le soir, savoir si l’on a prévu assez de nourriture et eau, être capable de se démerder dans une situation tendue.
En partant, j’ai oublié de reprendre cette dose de confiance en moi. Ce sont les peurs et angoisses qui ont repris le pouvoir. Heureusement que je suis capable d’agir plus vite lorsque ça arrive.
Depuis 4 mois, j’étais en mode auberge de jeunesse, avec toujours des amis à proximité. Je suis resté avec Sandra pendant 2 mois entre Wellington et Brisbane, avec qui j’ai tissé une forte amitié.
Une zone de confort, qu’il a fallu abandonner pour accomplir mon voyage. Et la “rupture” fut plus difficile à accepter que prévu.
Je me suis beaucoup interrogé sur cette décision de partir de Brisbane sans même avoir essayé de trouver un boulot. Mais est-ce qu’avec plus d’argent, mon voyage serait-il différent ? Non car j’ai choisi de vivre avec le minimum et faire confiance à la vie.
Dans l’article écrit la semaine dernière, c’est mon cœur qui a parlé car à ce moment je me sentais en paix. C’est donc ce que je veux au fond de moi. Le mental a voulu reprendre le contrôle car c’est ma manière de me protéger. Mais plus que me protéger, il m’empêche d’avancer, c’est pour cette raison que je dois pas lâcher mon objectif et m’écouter.
Je me sens encore un peu perdu et hésitant pour cette nouvelle expérience, mais je vais continuer et voir comment ça se passe. Positiver, reprendre confiance et les choses s’arrangeront d’elle-même.
Je reste deux jours sur Byron Bay en compagnie d’Émilie (qui m’a bien aidé par son écoute et ses conseils, tout comme Sandra) pour me reposer et réfléchir comment organiser la suite de mon voyage.
Le guerrier de la lumière fait face à un combat, un combat contre lui-même. Le plus difficile mais aussi le plus gratifiant et enrichissant.
Concernant la nouvelle version de Kaihōpara Rangi, j’ai eu des difficultés à trouver un nouvel équilibre dû au poids à l’avant. Les nouveaux pneus sont bien plus agréable et ont un meilleur grip, point important vu le poids total du bébé.
*Liste des petites galères:
- Se tromper une dizaine de fois de chemin ou tourner en rond
- Avoir le rack avant qui frotte sur la roue car les sangles n’étaient pas assez serrées. Puis ressortir les outils à 19h sur le bord de la route, à la lampe frontale
- S’apercevoir que le warmshower (équivalent de Couchsurfing pour les cyclistes) que j’avais réservé ne se situait pas à Gold Coast mais à 5h de l’endroit où j’étais.
- Se retrouver sur la 4 voies en pleine nuit et ne pas trouver d’endroit pour dormir
- Demander à quelqu’un pour m’indiquer un camping, y aller et arriver 10min après la fermeture (à 19h30)
- Choisir un autre camping, lui aussi fermé mais avec un téléphone pour réserver. Le seul hic, $45 la nuit pour une simple tente… tant pis je suis trop fatigué pour chercher autre chose.
Photos : Miami, Ocean Shores et Byron Bay