Après y être resté un mois en octobre, je suis de retour à Santi Forest Monastery vient de se terminer. Je m’attendais pas à avancer autant en trois semaines.
Maintenant, je sais qu’il me faut plus d’une semaine d’adaptation lorsque je change d’environnement. À partir de la deuxième semaine, j’ai approfondi ma méditation et j’ai pu faire encore plusieurs expériences intenses.
La première, c’était pendant une méditation de groupe. Je rentre pleinement en état de méditation profonde.
Je ne sens plus mon corps, seulement l’énergie qui me traverse, une paix intérieure immense et un amour inconditionnel.
À la fin de la session, nous étions plus que 3, Julia, Ayya Zhi Yang et moi-même. Nous nous sommes regardés tous les trois et sans dire un mot, nous avions compris ce qui s’était passé.
Un peu plus tard, Julia me rejoint et me dit : “Merci pour cette belle énergie que tu as transmise” et me prends dans ses bras.
La deuxième expérience fut un peu plus tard, lors d’une méditation dans le jardin.
Je médite assis, mais je commence à reprendre des gestes de Qi Gong que nous a appris Ayya Zhi Yang, inspiré des moines Shaolin.
Mon souffle devient plus ample et plus puissant.
Puis j’entre dans une sorte de transe, impossible de m’arrêter, tout mon esprit est focalisé sur ce mouvement et je ressens encore une énergie forte qui me traverse.
Après une heure, je reviens peu à peu dans le monde “réel” avec une grande sérénité et un esprit complètement nettoyé.
La troisième expérience se déroula lors d’une marche méditative.
Je rajoute un chant lorsque je marche, seulement quelques mots inventés. Cela m’oblige à être pleinement attentif à mon souffle. Au bout d’un moment, ça devient un mantra et comme la précédente expérience, j’entre à nouveau dans un état où je me laisse emporter par le mouvement, comme envoûté.
En plus de tout ça, j’ai passé des moments merveilleux autour d’une table, fais des origamis avec les enfants, contemplé des levers et couchers de soleil, vécu un gros orage dans ma cabane, entendu un vrai silence dans la forêt.
J’en suis ressorti avec 3 axes :
- Continuer à être conscient des vieux schémas et des désirs inutiles pour éviter de souffrir inutilement
- Être moins exigeant avec moi-même lorsque je fais quelque chose pour les autres (cuisiner par exemple)
- Approfondir cette voie du chant, associé au djembé
Et surtout continuer à méditer et à pratiquer la pleine conscience (mindfulness) dans chaque instant du présent.
Ce moment hors du temps m’a permis de me recentrer sur moi-même. Chose que je n’avais pas fait depuis ma retraite en octobre. C’est un besoin essentiel pour retrouver de l’énergie, tout comme l’est la musique.
C’est une belle conclusion de fin de cycle, après toute cette expérience de woofing et travail. Encore une fois ma patience et ma persévérance ont été grandement récompensées.
J’ai aussi récolté plusieurs signes, totems qui vont m’aider à élaborer mon tatouage (ou peut-être autre chose). Je suis d’ailleurs tombé “par hasard” sur un dossier complet sur le tatouage japonais !
J’ai également fait la rencontre de Florence, une jeune aventurière qui parcourt le monde en stop. Je l’ai contacté via Facebook, car je suivais son périple depuis quelques temps. Le hasard a fait que nous nous rencontrions en Australie, et plus précisément au monastère. Le lendemain, elle a pu repartir en voiture avec quelques personnes qui devaient se rendre à Canberra.
Laura arrive dans une dizaine de jours, je vais en profiter pour travailler encore un peu, revoir les connaissances et amis avant de partir.
Photos : Santi Forest Monastery #2