[28/37] Étapes 40 à 42 : Blenheim, Clarence, Kaikoura

C’est sous un ciel gris que je pars de Wellington pour prendre le ferry afin de rejoindre l’île Sud, à Picton.
En arrivant, je décide de partir pour Blenheim qui est à 30km de Picton. Le temps se dégrade au fil des kilomètres et je me retrouve, de nouveau, sous la pluie.
C’est l’occasion de tester mon nouveau vêtement de pluie car j’ai perdu l’autre sur la route…
J’en arrive même à apprécier la pluie après l’épisode de l’orage la dernière fois.

La reprise du vélo est difficile, les muscles sont engourdis après 3h30 de bateau et 5 jours de repos.
Arrivé à Blenheim, la pluie s’arrête et je vais au camping, trouvé sur mon application. Pas de bol, c’est archi-complet… Il me propose un autre camping, mais plus cher.
J’y vais et il y a de la place, ouf…

Le lendemain, je pensais me lever tôt mais finalement, je traîne un peu. Ce n’est pas bien grave.
Le temps est encore très gris et frais mais pas de pluie en vue.
Me voilà parti pour 100km, le début est encore un peu difficile mais je retrouve rapidement un rythme qui me convient et la route est relativement plate.

Quelques mètres avant de rejoindre le camping, je m’arrête sur une aire, face à la mer.
Il y a une impression d’être en Bretagne, la couleur de la mer, la côte découpée par les rochers, mise à part les montagnes derrières.
Je me rends au camping, c’est un espace gratuit donc beaucoup de monde, surtout qu’il se situe juste à côté de la route.
Finalement, je change mes plans et retourne sur l’aire car j’avais aperçu un terrain derrière où je pourrais poser ma tente.

Après avoir traversé un cours d’eau et m’être enlisé avec le vélo, je tombe sur LE spot !
Personne aux alentours, pas d’interdiction de camper, hop j’ose me poser ici. Le seul hic, c’est que je suis visible de la route mais bon, on verra bien.

Préférant attendre la pénombre pour planter ma tente, j’en profite pour lire, manger, réfléchir, voir rien faire du tout.
Vers 22h, j’installe mon campement, sans lampe torche. Je m’en suis bien sorti ! Je connais presque par cœur le montage de la tente, ça aide !
Je pose la tête sur l’oreiller et dodo.

Lever à 6h, il fait déjà jour mais le soleil n’est pas encore levé. Je préfère rester encore au lit, plutôt que de démonter la tente. La nuit est passé, je vois pas trop ce que l’on pourrait me dire…
Préparation du petit-déjeuner et lever de soleil sur la mer, ahhh quel bonheur !

Je range mon campement et attend 9h pour partir, c’est seulement une étape de 30km aujourd’hui et je profite pleinement de la vue.
Le temps est absolument parfait, un ciel bleu sans nuage, quoique un peu frais encore.

La route vers Kaikoura est très agréable, je retrouve une certaine similitude avec Coromandel.
En fait, c’est les routes côtières qui me plaisent le plus. La route, la mer d’un côté, les montagnes de l’autre, le tout agrémenté du bruit assourdissant des cigales et de la brise marine.
Je replonge avec plaisir dans cet état d’esprit libre et serein.

En arrivant sur Kaikoura, j’en regrette presque de m’arrêter mais non car il me faut du repos et j’ai envie de parcourir la péninsule.
J’arrive à trouver un camping pas trop cher, difficile ici apparemment.

Depuis Wellington, je remarque que j’arrive à passer le temps sans rien faire. J’ai acquiert une patience pour les moments “vides”.
Parfois je pars dans des réflexions et parfois, rien du tout. Seulement à contempler, sans chercher à faire quelque chose.
C’est un des changements que j’ai remarqué depuis mon voyage. Apprendre à ne rien faire, c’est pas si évident que ça, en tout cas pour moi !

Photos : Etape 41Etape 42