5 étapes et autant de jours différents.
L’étape vers Reefton depuis Greymouth est très agréable, pas de vent, un soleil généreux et une route de campagne déserte. Je pédale sans forcer, en ayant la sensation que je pourrais continuer des jours sans m’arrêter. J’observe le paysage, profite du moment. Une nouvelle fois, j’ai cette sensation d’être à ma place !
Je pose mon campement dans un camping DOC à 6$. Je fais la rencontre de Jean-Noël, un cycliste français présent 2 mois en Nouvelle-Zélande après avoir parcouru l’Australie et repartir de nouveau vers l’Asie.
On échange nos expériences et me donne des astuces pour le vélo grâce à ses 20000 km parcourus.
Le lendemain, nous faisons un bout de chemin ensemble pendant 10 km avant de se poser dans la ville de Reefton, dans un café.
Nous dégustons chacun un café et une part de gâteau, tout en discutant.
Il est temps ensuite de se séparer et continuer notre route.
Je repars sans grande motivation et l’après-midi sera assez difficile.
Je choisi de nouveau un camping DOC (il y a peu de choix dans le coin) mais malheureusement il est infesté de sandflies… À peine planté la tente qu’ils sont une armée à tourner autour de moi.
Puis le lendemain matin, les sandflies aidant, je range rapidement mon campement.
Sur la route, je croise un groupe de cyclistes dans le sens opposé. Ils sont russes et on commencé il y a 4 jours, je leur souhaite bon courage et repars sur la route.
Après 30 minutes, je croise un autre cycliste sur une aire. Je m’arrête et commence à discuter. Il est slovène et a débuté il y a quelques jours depuis Christchurch.
On décide de faire la route ensemble jusqu’à Motueka, où il doit rejoindre un ami.
Nous faisons une pause à Murchison, seul ville aux alentours à avoir un supermarché. J’en profite pour faire le plein et utiliser une borne wifi pour vérifier les messages.
Sur la route, à un moment, je me prends un bourdon ou abeille dans la bouche et il me pique juste sur la lèvre… Ça fait mal sur le moment mais rien de grave, la douleur passera le lendemain.
Vu la quantité de bourdons que je me prends sur les lunettes ou sur la sacoche avant du vélo, fallait bien que ça arrive. D’où le réflexe de bien fermer la bouche, surtout en descente !
Arrivés au camping, la pluie fait son apparition.
Jiga hésite à continuer car il reste 90km pour atteindre Motueka et il doit y être absolument demain. La météo prévoit de la grosse pluie pour le lendemain.
Finalement, il décide de continuer. On se sépare car j’avais assez roulé pour aujourd’hui et rien ne me pressait.
J’ai tout juste le temps de manger que la pluie s’intensifie et tombera une bonne partie de la nuit.
Au réveil, la pluie semble avoir cessé mais le ciel est très menaçant.
Je prends mon petit-déjeuner et la pluie tombe de nouveau.
Je réfléchis à quoi faire. Soit je reste à attendre que ça se calme et j’y vais, soit je reste une nuit supplémentaire mais je n’ai plus de monnaie pour payer le camping…
Finalement, je décide de partir sous une pluie assez légère, le but étant de rejoindre le prochain camping sur la route, à 40 km environ.
Après une demi-heure, mes chaussures sont déjà remplies.
Après une belle côte, je m’arrête sur une aire de repos avec un abri. Je me refroidit vite, il faut que je reparte rapidement et c’est à ce moment que la pluie s’intensifie et le vent fait son apparition.
Sous une pluie battante, je reprends la route avec une longue descente.
Je suis gelé, mes pieds et mains sont engourdis.
C’est à ce moment que je me rappelle des cours de yoga et notamment la respiration du feu.
Il faut contracter le diaphragme puissamment pour expirer et relâcher pour inspirer.
Après quelques minutes, mon corps commence à se réchauffer !
La route devient plus plate et je peux de nouveau pédaler. Je m’efforce d’augmenter la vitesse pour me réchauffer et arriver au plus vite au camping.
Une fois arrivé au camping, je me renseigne d’abord pour un emplacement de tente puis demande pour une cabine. Hum 50$/nuit… Mais je me vois pas planter la tente sous un déluge et que toutes mes affaires sont trempés.
Pas de wifi mais j’aurais un grand lit deux places pour moi.
Après deux nuits et avoir séché toutes mes affaires, je repars sous un ciel nuageux en direction de Motueka. La route est tranquille et plate.
J’arrive à Motueka où je fais les courses et profite de la 4G pour envoyer quelques messages.
Initialement, je souhaitais rester sur Motueka mais j’opte pour la plage de Kaiteriteri, à 20min de Motueka.
Très bon choix, mis à part le prix assez cher du camping et le fait qu’il soit assez plein.
Je profite de la plage pour me détendre.
Chaque jour passe et ne se ressemble pas, le temps, les paysages, les rencontres. C’est l’intérêt même du voyage, casser une routine journalière.
Photos : Etape 55