Départ de Phonsavan, empâté je peine à avancer et le vent de face n’aide pas. Malgré tout, les 3 heures passent très vite, notamment avec une longue descente qui sera la bienvenue.
Arrivé à mon étape, je peine à trouver une Guesthouse après plusieurs essais. Finalement, j’en trouve une à l’écart de la route principale, dans les dédales de petites rues. L’ambiance se fait différente, je ressens plus la misère ici. L’ambiance est pesante, renforcée par les militaires.
Dans l’après-midi, une grosse fatigue au niveau des jambes me force à rester au lit. En même temps, il n’y a pas grand chose à faire aux alentours.

Lendemain matin, peu de motivation, un peu de frustration, quelque chose me pèse sur l’esprit. Le passage de la frontière encore une fois ?

La route est plutôt plate sur 20km, puis j’arrive au pied de la montée et des 1000m de dénivelé qui m’attende pour rejoindre le poste frontière perdu dans les montagnes. Je me fais courser par des chiens à ce moment là et encore une fois, ils ne lâchent pas l’affaire facilement.
Je fais une pause dans une station service puis j’attaque la première portion qui est raide mais la suite s’avère plus facile avec quelques descentes par ci, par là.
J’hésitais à aller jusqu’à la frontière, mais trop de fatigue accumulée pour faire encore 30km. Il me reste encore deux jours sur mon visa et puis j’aime bien l’ambiance dans ce village, plus que celui de Muang Kham.

La nuit est assez agitée mais j’ai dormi profondément par moment et beaucoup de rêves. Je retrouve le sourire, plus léger. Un peu de flemme à sortir du lit car il fait froid de nouveau : 10°C.

Photos : Phoukout à Muang Kham