[10/14] Vientiane

Le dernier tronçon vers Vientiane est sans intérêt et le trafic commence à s’intensifier (même si ça reste encore raisonnable).
En arrivant un peu avant la capitale, je fais la connaissance de Nissai sur la route. Il est officier au gouvernement et possède un bon niveau d’anglais.
La pluie arrivant, nous nous réfugions dans un café au bord de la route puis nous discutons des différences entre nos pays.
Il repart en direction du nord et moi je continue en entrant dans la ville. Un orage éclate à quelques kilomètres de mon point d’arrivée. J’arrive trempé à la guesthouse.

Colère et frustration sont présentes.

Encore plus samedi. Je décide d’explorer la ville et me trouve un petit restaurant.
J’y fais la rencontre de Marion, une française installée depuis 1 mois et demi au Laos, pour une ONG. Elle aide les agriculteurs locaux dans les régions du Nord. Cette conversation me change les idées mais je ne suis pas présent.
Dans la soirée, je fais une promenade le long du Mekong sans réel plaisir. Dans un restaurant, je fais la rencontre brève d’un Philippin installé au Texas, venu juste une journée dans la capitale.

Cependant, c’est une nuit mouvementée qui s’en suit et je me réveille vers 4h du matin. En mode analyse, je tente d’énumérer les raisons qui me tourmentent : argent, solitude ? Non simplement quelque chose qui m’indique de ne pas aller au nord pour le moment. Ou peut-être pas à vélo. Prendre l’avion pour le Vietnam ?
Je ne suis pas vraiment enchanté par ces idées mais je me sens mieux le matin.

Puis, le lundi, je me rends à l’immigration pour demander une extension de visa de 15 jours. Il m’en coûtera $30 (soit $2 par jour) et je l’aurais le lendemain sur mon passeport.
Voilà déjà une chose de réglé, je sais que je peux rester plus longtemps au Laos maintenant.
Après réflexion, je choisis un bon compromis. Je vais jusqu’à Luang Prabang en bus de nuit et je fais la suite à vélo jusqu’au Vietnam.
L’après-midi se déroulera sous la pluie, dans un café avec cette mélancolie et l’impression d’être un peu en France.
Enfin, le soir arrivant, je vais à la station de bus avec toujours ce doute dans ma tête : “Ai-je fais le bon choix ?”. Le trajet se passe sans encombre malgré que j’ai peu dormi.

Photos : Vientiane

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