Le trajet sera tranquille, dans un bus vraiment confortable, mis à part un gros orage assez violent dont j’ai pu profiter depuis la fenêtre.
J’arrive le soir à Chiang Rai, après 4h de bus et trouve mon hôtel dans une petite ruelle, à peine éclairée.
Une nouvelle fois, l’hôtel a son charme. Une exposition de photos, une vieille maison à l’ancienne bien rénovée et une propriétaire sympa.
Le lendemain matin, je file de nouveau au terminal de bus pour prendre le prochain bus pour Mae Sai, la ville la plus proche de la bordure. Deux heures de trajet puis je prend le taxi qui m’emmène devant le poste frontière.
L’ambiance est assez particulière ici, il y a énormément de magasins de toutes sortes.
Je me dirige donc au guichet pour sortir de la Thaïlande.
Je vois un gros panneau indiquant que les visa-run ne sont pas autorisés. Hum, un petit doute s’immisce en moi mais je sais que c’est autorisé depuis cette année à nouveau.
La réglementation change tous les 6 mois.
Je donne mon passeport mais je dois payer 500baht. En voyant le papier, je réalise qu’elle me fait payer le dépassement de mon visa (500baht/jour). J’ai en poche 900baht.
Je paye et récupère mon passeport avec le tampon de sortie.
Puis je me dirige vers le poste côté Myanmar en traversant un pont. Sensation un peu étrange d’être entre deux mondes.
Puis j’arrive au guichet, présente mon passeport. Le douanier me demande si je reste en Myanmar où je retourne directement en Thaïlande. Je retourne en Thaïlande.
Pas de problème, je dois juste payer le visa. 500baht.
Hmm, rappelez-vous. J’avais 900baht en poche et j’ai déjà payé 500baht en Thaïlande.
Là je commence à être un peu inquiet.
Je lui dit clairement que je n’ai pas assez et de plus, la carte de crédit n’est pas utilisable ici.
Il me dit : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
J’essaie de réfléchir à d’autres options mais rien à faire.
Je lui dit que je n’ai que 400baht en poche, rien de plus avec un air désolé.
Il va voir son chef et revient. C’est d’accord pour 400baht.
Pfiouu, je le remercie beaucoup, reprend mon passeport avec le tampon du Myanmar et refais le chemin inverse pour rentrer de nouveau en Thaïlande.
Je remplis le petit papier habituel avec les coordonnées, je me fais tamponner mon passeport sans aucune question et me voilà de nouveau à Mae Sai.
Ce fut super rapide, à peine 20 minutes !
Bon au final, j’ai payé 900baht mon renouvellement, à cause d’une journée dépassée mais ça reste bien moins cher que les 1900baht, même avec le transport inclus.
N’ayant plus un sou en poche, je retire tout de suite de la monnaie, chose que j’aurais dû faire avant !
Je monte dans un taxi, puis le bus pour revenir à Chiang Rai avant midi.
Le bus est à l’exact opposé de celui que j’ai pris à l’aller. Un vieux tacot avec le moteur à l’avant et les sièges à peine rembourrés. Ça change et j’apprécie la ballade !
C’est un peu moins cher et puis ce n’est que pour 2h.
À mi-chemin, une américaine monte dans le bus et s’assit à côté de moi pour entamer la conversation. Elle voyage et donne des cours d’anglais quand c’est possible. Apparemment, c’est assez courant au Vietnam et ça paye assez bien.
Peut-être une piste pour un petit job ?
Puis après 30min environ, elle se rend compte que le bus ne va pas dans la bonne direction !
Elle descend en catastrophe pour essayer d’en trouver un autre car elle se rendait, elle aussi, à la frontière pour renouveler son visa.
Le reste de la journée, je me repose et visite un peu Chiang Rai. Et le soir, je vais au night market. Comme à Chiang Mai, c’est un lieu pour manger et acheter plein de babioles. Il y a évidemment beaucoup de touristes.
Je trouve de quoi manger mais pas de desserts.
C’est en revenant sur le chemin de mon hôtel que je m’arrête à un petit stand qui fait des crêpes. Elle sont assez différentes par le fait qu’elle sont immenses et croustillantes.
Le lendemain, je demande si je peux rester une nuit supplémentaire mais malheureusement non et plusieurs hôtels sont déjà complets aux alentours.
Eh bien, il est temps de retourner à Chiang Mai.
Je profite de la matinée pour aller dans un coffee shop qui a la réputation d’avoir du bon café.
La région de Chiang Rai est connue pour ses plantations de caféier.
J’y fais la rencontre de Melody, une jeune chinoise qui fait ses études en Thaïlande. Nous discutons un peu, elle rêve de parcourir le monde aussi et vivre de la musique.
Ensuite, direction le terminal de bus (enfin la version temporaire, où l’on patauge dans la boue, car le « vrai » terminal est en rénovation).
Un nouveau billet pour Chiang Mai.
Finalement, ce renouvellement de visa s’est fait très rapidement et tout s’est enchaîné parfaitement sans que j’ai eu trop à me soucier de quoique ce soit !
Photos : Mae Sai Border