Après deux jours de pluie et de vent, le temps reste couvert mais un peu moins venteux.
Les premiers 60 km se passent tranquillement, la route étant assez plate, on avance rapidement. Les paysages se font plus sauvages, les maisons plus rares, remplacées par des pâturages peuplés de moutons, vaches et parfois des chevaux.
Arrivés à 20 km de Cape Reinga, le panorama change pour un décor plus montagneux. On retrouve nos 800m de dénivelé prévus.
Plus on se rapproche de notre objectif, plus on découvre des dunes et la mer.
Tout le trajet sera marqué par un vent fort latéral (heureusement peu de face). Il sera présent tout au long de notre séjour sur Cape Reinga, entre rafales et rares accalmies .
On arrive enfin à notre premier objectif, Cape Reinga, le nord du nord de la Nouvelle-Zélande.
C’est absolument splendide !
Le lendemain, depuis notre campement, on décide de rejoindre de nouveau Cape Reinga à pied, par la côte.
Arrivés sur place après 2h de marche, on déjeune puis Max décide de refaire le chemin avec son vélo, en mode Mountain Bike. Il repart en stop au campement.
De mon côté, je continue la marche pour me diriger vers Te Werahi Beach.
Je me pose un bon moment face à la mer agitée. Ballotté par le vent, arrosé par la pluie, rien ne me fais bouger.
Je profite du moment, avec un fond musical.
C’est un bien-être qui m’envahit, conscient de chaque élément qui m’entoure : la Terre, la Mer, le Vent.
J’admire ce panorama sans modération, essayant d’enregistrer chaque parcelle dans ma mémoire.
Face à cette nature sauvage, on ne peut que se sentir petit et peu de chose. On relativise nos problèmes et on revient à la simplicité.
Après cette instant de méditation, je me sens apaisé, prêt à continuer ce voyage.
Avant même de partir, je pressentais que Cape Reinga serait une étape importante et forte en énergie, je me suis pas trompé.
D’ailleurs, les maoris considère le Cap Reinga (Te Rerenga-Wairua) comme le point de départ des âmes vers leur demeure spirituelle.
C’est pour cette raison aussi que je dédie cette étape à toutes les victimes des attentats en France mais aussi en Syrie, en Afrique. C’est ma modeste action pour apaiser un peu toutes ces violences dans le monde.
Même si ce n’est pas évident de garder l’esprit clair, à cause des médias, il faut avancer et ne pas sombrer dans la peur et la haine.
Agir chacun à son niveau pour améliorer le monde.
Photos : Etape 9