Je profite de la matinée pour écrire, la journée s’annonce chaude, 34°C pour un ressenti de 42°C.
De nouveau, la route ennuyeuse et un peu moins de trafic. Je profite d’une route secondaire sur les 30 derniers kilomètres.
Arrivée à Chanthaburi
Puis j’arrive à l’hôtel Traveller Hostel Chanthaburi dans la ville de Chanthaburi, bien accueilli et une fois n’est pas coutume, le seul client.
Je prend place dans la chambre Marco Polo !
Le soir, Peter le gérant, m’emmène en scooter au Night Market pour le dîner. Je retrouve cette ambiance animée qui me réconforte. Je suis le seul étranger.
Le lendemain, repos et visite du quartier. Mon repas de midi se constitue d’une soupe de noodles, plat typique de la province.
Puis je choisis de prendre un café à Sweet @ Moon. Un joli coffee shop avec une musique jazzy en fond, très relax. J’accompagne mon café d’un cake au matcha (thé vert japonais) et mousse au chocolat, puis je craque pour Blueberry New York Cheesecake. Divin !
Au repas du soir, je me trouve en compagnie d’un japonais de 62 ans. Il a vécu 20 ans aux Philippines et il s’est lance dans un business au Cambodge depuis quelques années. On discute un peu du monde en partageant un délicieux poisson.
J’ai l’impression que le temps se ralentit, j’ai beaucoup de temps libre, ponctué des repas dont je prends plaisir à choisir l’endroit.
Durant les deux nuits passées, mes rêves reviennent. Enfin il est plus juste de dire que je m’en souviens. Mais une sensation de boucle infinie ou quelque chose d’insaisissable s’en dégage.
Il y a également quelque chose d’étrange avec les chiens. En ce moment, j’ai moins de problèmes avec eux sur la route et parfois, dans les restaurants, ils viennent vers moi, comme pour me réconforter.
La peur d’avencer
Le lendemain, je n’ai que 20km pour rejoindre Trat, dernière ville avant la frontière. Mais ça me paraît long, je me sens fatigué, peu motivé.
Je trouve une guesthouse dans de petites ruelles, typées chinoises.
Le soir, je déambule dans le Night Market pour me régaler de Pad Thaï et de beignets à la banane.
La pluie fait son apparition, je rentre.
Mon esprit part dans tous les sens, j’essaie tant bien que mal de le focaliser avec une méditation.
Une nuit d’insomnie.
Durant mes réflexions, je réalise que j’ai ce que je voulais :
- Une liberté de mouvements
- J’exploite ma créativité à travers l’écriture
- Je vais à mon rythme
Mais je cherche autre chose au lieu de profiter. Je suis dans l’attente.
Une nouvelle journée sous la pluie et une soirée à ruminer puis j’arrive à m’endormir.
Le lendemain, je décide de rester une nuit supplémentaire et dans la matinée, je prends la décision de partir demain matin quoiqu’il arrive.
L’après-midi, j’en profite pour faire un massage de 2h, dehors il pleut.
Le fait d’avoir pris une décision, je me sens plus léger, c’était ça que j’attendais, il me fallait agir.
Le soir, je passe devant une maison où l’on fête un anniversaire. La famille est réunie dans la pièce principale, complètement ouverte sur la rue.
Il règne dans ce quartier une ambiance décontractée.
Le déclic
Une nouvelle nuit agitée et d’insomnies mais je fais un rêve positif.
J’ai senti le changement au moment de partir de Chanthaburi. Une intuition.
Puis la colère de nouveau.
À partir de ce moment, je retombe dans les interrogations qui ne trouvent jamais de réponses. À essayer de savoir ce que je veux au fond de moi sans y parvenir, et être de nouveau perdu dans ce voyage.
Il y a quelque chose que je ne vois pas ou que je ne souhaite pas voir.
Frustré de pas mettre le doigt dessus.
Je pense que c’était simplement la peur. La peur d’aller au Cambodge. Et je n’ai pas reculé devant cette peur en décidant d’y aller.
Photos : Bangkok à Khao Saming