Le trajet
Le matin, je décide d’aller à Cát Bà en vélo malgré la proposition d’Arnold de m’emmener en scooter. Dans la soirée, nous avions décidé de partir tous à Cát Bà, avec différents moyens de transports.
Le départ est fixé à 8h30. Une heure après, je suis sorti de la ville et je croise Arnold sur la route. Il me pousse pendant 10 kilomètres puis on arrive à un péage, il se prend le pied dans ma roue. Heureusement, Il s’en sort avec une douleur au pied.
Arnold continue à m’accompagner en restant devant pour me couper le vent et rouler entre 25 et 30 km/h.
La route est très chargée, beaucoup de gaz d’échappement et poussières.
Nous faisons une seule pause pour déjeuner et je constate que mon porte-bagage est bien amoché, qu’une soudure est prête à lâcher, et un rayon est cassé. Bon il faudra que ça tienne le temps que je revienne à Hanoi.
Nous arrivons à Haiphong où l’on rejoint Lou au ferry. Il s’avère que c’est un speedboat, cher et impossible de prendre les motos et vélos.
Cela nous oblige à faire 30 kilomètres de plus, je pédale comme un fou dans la ville pour éviter de perdre du temps. Nous tombons sur des travaux qui nous obligent à trouver une autre voie.
Nous avançons sur la route principale sans trop savoir comment accéder au pont qui nous emmènera au ferry.
Finalement, nous sommes allés trop loin de 5 kilomètres. Nous demandons à des villageois la direction, impossible de se faire comprendre. Et une Mercedes vient à notre rencontre avec à bord un couple. Le mari parle un peu anglais et nous indique de le suivre, il ouvrira la route pour nous.
Nous trouvons enfin la portion qui est complètement neuve, et qui semble à peine ouverte pour les voitures. Une très longue ligne droite, où Arnold et Lou se relaient pour me pousser avec leurs motos.
Après avoir traversé un immense pont, à l’intersection, la Mercedes nous attend encore car la route est complètement en travaux et il y a aucun panneau. Sans eux, nous aurions jamais trouvé.
Nous arrivons au ferry, 15 min avant l’embarquement, à 18h ! Nous achetons à boire et à manger puis nous nous reposons dans le ferry dont la traversée dure une trentaine de minutes.
Sur l’île
Ils nous restent encore une vingtaine de kilomètres à parcourir sur l’île avant d’arriver en ville, tout cela dans le noir complet. Nous faisons la connaissance de Shaun dans le ferry, un Anglais. Il se joindra à nous, derrière le scooter avec Arnold.
Nous débarquons et commençons notre périple dans la nuit. J’ai encore une énergie incroyable alors que j’ai presque rien mangé de la journée, peu de pauses et déjà 170 kilomètres dans les pattes (parfois aidé par Arnold et Lou). Je m’amuse comme un gamin dans les côtes, la nuit étoilée accentue ce sentiment de liberté. Encore cette sensation d’être hors du temps.
Nous arrivons enfin à l’hôtel, je suis couvert de poussières et en sueur. A peine arrivé, je croise Isabelle et les deux Allemandes que j’avais rencontré à mon premier hôtel à Hanoi. Curieuse coïncidence !
Tout le monde est déjà à table avec les bières : Carole, Lucille, Margaux, Ruka et Christophe. Nous voilà maintenant au complet avec Shaun qui s’intègre rapidement au groupe.
Je m’assieds et profite un peu de l’ambiance et d’une bière bien fraîche. Puis douche et nous allons au restaurant tous ensemble pour fêter cette arrivée. La fatigue me gagne rapidement lors du dîner et j’ai qu’une hâte, c’est de dormir maintenant après ces 190 kilomètres parcourus. La journée la plus longue de tout mon voyage.
Visite de l’île
Première journée sur l’île de Cát Bà avec Arnold et son scooter. Nous nous posons dans un petit café avec vue sur la baie, idéal pour démarrer la journée en douceur. Une pause au port d’où nous partirons tous ensemble demain pour une journée de visite. Puis nous allons à une auberge de jeunesse, repéré par Arnold, pour voir si ça vaut le coup de changer. L’ambiance est radicalement différente, très jeune, avec piscine et petits bungalows. Je m’y sens pas à l’aise.
Ensuite nous décidons de continuer à travers l’île. J’apprécie d’être en scooter à ce moment, surtout que la conduite d’Arnold est très souple.
Arrivé à l’autre bout de l’île, nous mangeons dans un petit restaurant à côté d’un autre ferry et faisons la rencontre d’un Slovène.
A côté du restaurant, il y a une montagne avec, au sommet, une antenne émettrice. Il est possible (mais pas forcément autorisé) d’y grimper grâce une échelle de maintenance.
Avec Arnold, on se dit que la vue doit être belle de là-haut ! Je suis moyennement tenté mais finalement je me laisse convaincre et nous montons tout en haut.
Et, en effet, nous sommes récompensés par une vue panoramique sur la baie. Waouh !
Retour en scooter vers la ville et nous faisons un stop à Common Fort où sont Carole, Lou, Emilie et Pedro (un couple rencontré lors de notre déjeuner à Hanoi).
Nous retournons à l’hôtel pour se reposer et nous finissons au restaurant tous ensemble avec Emilie et Pedro qui se sont joint à nous. Un joyeux groupe multiculturel (Pays-Bas, Royaume-Uni, Portugal, Brésil et France) !
Visite de Halong Bay
Nouvelle journée pour un tour organisé tous ensemble où nous partons du petit port. La première étape est le village flottant puis nous commençons un circuit en kayak, que je partage avec Lucile, pendant une heure. Malgré la contrainte du temps, je profite de ce moment à pagayer et contempler les paysages rocheux.
Retour au bateau, où nous attend un repas puis le bateau nous amène dans une crique où nous pouvons sauter du bateau et nager jusqu’à la plage (parfois à travers les méduses). Nous nous éclatons à prendre les sauts avec la Go Pro. Le plein de fun !
La suite se passe sur Monkey Island, évidemment peuplé de singes, qui n’hésite pas à voler la nourriture et à devenir agressif si on s’amuse un peu trop avec eux.
Nous choisissons de grimper en haut du pic, mais il y a beaucoup de monde et nous devons attendre notre tour pour contempler la vue depuis le pic.
Et nous rentrons tous à notre hôtel pour un peu de repos, un dernier restaurant qui ne sera pas génial puis nous finissons la soirée sur le front de mer en compagnie de Ruka à la guitare et de ses chansons et de quelques bières.
La séparation
Le lendemain, c’est l’heure des départs. Tout le monde sauf moi et Carole, qui est malade. Moi-même, je ne suis pas au top de ma forme.
Il y a encore des chances que je les recroise sur Hanoi mais ça me fait un coup moral tout de même, surtout après une journée comme celle d’hier.
En allant au restaurant, je fais la rencontre de Claudia, une portugaise en vacances et nous discutons de voyage.
J’ai pris l’habitude quand je suis seul et que j’aperçois quelqu’un de seul aussi, de demander si je peux m’assoir à leur table.
Puis je me balade le long de la mer, l’esprit un peu perdu et la fatigue commence à m’accabler. Retour à l’hôtel où je resterais cloué au lit pendant deux jours avec un gros rhume.