D’un plan initial, où finalement je souhaitais éviter les pays de l’Est pour me concentrer pleinement sur l’Ecosse, le voyage m’y a aiguillé malgré tout.
Un changement de cap impromptu survenu quelques jours après avoir quitté le nord de la capitale suédoise.
Mais revenons d’abord un peu en arrière. J’ai passé deux mois et demi, durant l’automne donc, à nouveau dans la Laponie suédoise. Ce fut une période particulièrement agréable et calme. Surtout en comparaison de la saison d’hiver. Cela m’a permis de tisser une belle amitié avec Clémence et Matthieu, respectivement gérante du lodge et guide.
Une période ponctuée de lumières magnifiques, quelques aurores boréales dont une absolument exceptionnelle, des animaux, bref les conditions idéales pour sortir son appareil photo.
C’est aussi le moment pour moi de me déconnecter un peu des réseaux sociaux et prendre du recul sur l’utilisation de ces outils.
Premier changement de cap, je devais rester jusqu’à début novembre initialement. Mais l’organisation ayant changé, je décide d’épauler Clémence et Matthieu pour les deux prochaines semaines. Et ce fut sans regret car les deux groupes étaient vraiment agréables et la neige est tombée en masse avec des conditions hivernales (jusqu’à -30°C certains jours).
Je peux à nouveau arpenter le lac gelé, sortir raquettes et skis nordiques, retrouver une immense liberté de mouvement. Tous les ingrédients qui m’ont fait tomber amoureux de cette région.
Faux départ
Je quitte à la mi-novembre cette belle ambiance, non sans peine, par le train. Durant les jours qui suivent, je me sens déconnecté du monde, perdu dans ce retour à la civilisation et ballotté dans différents transports.
J’arrive à Enköping où réside Niclas, qui m’a déjà hébergé en Couchsurfing en juin. J’y ai d’ailleurs laissé mon vélo pendant mon aller-retour en France.
Je récupère les clés de sa voiture et sa maison chez une amie car il reviendra quelques jours plus tard d’un voyage. Il me laisse tout à disposition, la confiance à la suédoise !
Deux jours après nos retrouvailles, je reprend la route à vélo sous la pluie et le vent en direction du Danemark.
Mais deux jours après être parti, je tombe un peu malade. Je décide de rester deux nuits près d’une plage pour récupérer. Et durant cette période, mon intuition m’indique d’aller en Estonie, par Tallinn. Je ne sais que trop faire, perdu et fatigué à ce moment. Le troisième jour, je décide de partir vers Stockholm au lieu d’aller vers l’ouest. Je me dis que j’aurais bien un signe pour confirmer mon intuition sinon j’ai toujours la possibilité de bifurquer à nouveau.
Le jour même, je demande un hébergement par Warmshowers, directement accepté. Le temps est absolument infect mais la perspective d’avoir un lit au chaud le soir me donne des ailes. Je suis accueilli chaleureusement par David, néerlandais qui a vécu en France plusieurs années. Et finalement, j’y reste deux nuits et profite de la famille qui est en week-end.
Une nouvelle intuition me pousse à rejoindre Stockholm d’une traite, presque 90 kilomètres. Je me lance donc pour une longue journée qui se passe à merveille, le temps est un peu clément. A midi, je réserve mon billet pour la soirée, la traversée de Stockholm de nuit est fluide et j’arrive pile à l’heure de l’embarquement.
De plus, je bénéficie d’une cabine pour moi tout seul. Bon je crois que c’est la bonne route haha !
Arrivée en Estonie
Je débarque dans la capitale estonienne, Tallinn, sans vraiment de plan, ni d’hébergement.
Après une visite dans un centre d’information et muni d’une carte de la ville, je prends le temps de faire le tour des auberges de jeunesse. J’en choisis une situé dans le cœur de la vielle ville. Puis j’arpente les ruelles et découvre une cité médiévale bien conservée et une ambiance propice à Noël avec le marché sur la place principale.
J’y fais également la rencontre de Xenia, une allemande venue visiter la ville pour quelques jours. Nous passons deux soirées ensembles dans des petits cafés ou restaurants à parler de notre expérience de voyage à vélo.
Et il est temps pour moi de partir et continuer ma route en suivant l’itinéraire EuroVélo 10 qui longe la Baltique. C’est encore sous la pluie que je quitte la capitale.
Plat pays Plage de la Baltique Dormir dans un bâtiment de l’air soviétique ? Check ! Retour sur le routes glacés Endroit au sec ! Guesthouse Coucher de soleil sur la Baltique Un air de Finlande Tempête de neige qui a tout recouvert en 20 minutes
Pendant une vingtaine de jours, c’est de la pluie et du vent qui m’accompagnent ponctués de quelques éclaircies qui me permettront de prendre quelques clichés. Je me réfugie la plupart du temps dans des guesthouses. L’usage de la tente, par deux fois, sera conclu par des affaires trempées ou une déchirure supplémentaire.
Inutile de dire que cette portion en Estonie aura été peu agréable au final, accentué par une monotonie du paysage et très peu d’interaction avec les locaux. J’en retiendrai seulement les jolies villes de Tallinn et Huupsala.
Haapsalu et son château médiéval Petit phare Train abandonné de l’air soviétique Un hiver très timide Conduite sur neige
Quelques jours avant de passer la frontière pour la Lettonie, j’envoie une requête, une seule, pour un helpx qui sera acceptée. Je vais pouvoir passer les fêtes de fins d’année au chaud et surtout faire de belles rencontres.
A suivre…