[02/10] L’expérience d’une maison d’hôte

Thái Hòa

Je démarre ma journée après un petit déjeuner avant la sortie de la ville, où je suis accueilli en anglais pour la première fois. Au menu : soupe d’anguilles et baguette de pain.
C’est une nouvelle journée très agréable, la route est en bonne état, le vent derrière moi, toutes les conditions sont réunis pour que je prenne un maximum de plaisir.
Je m’arrête sur le bord de la route pour acheter deux Bánh mì (baguette avec des crudités, un œuf, du pâté et sauce piquante).
Je les dévore vers onze heure, juste avant d’arriver à destination, au bord de la rivière.

Puis j’arrive en ville, fait le tour pour trouver cette guesthouse que j’ai repéré sur ma carte, sans succès. Finalement, je trouve un hôtel mais je ne me suis pas emballé de rester ici. Puis à 13h, je décide de manger dans un restaurant. On m’invite à boire de la bière et à discuter avec une personne, qui fait la traduction. Le repas est bon mais je suis étonné par l’addition. C’est un peu le problème quand on arrive pas à communiquer.

Dong Du Village

C’est le ventre plein que je décide de repartir pour 40 kilomètres en plus afin de rejoindre une maison d’hôte (chez l’habitant).
Cette portion de route est plus poussiéreuse et un trafic plus important.
Puis j’arrive dans la ville et tente de trouver la maison d’hôte dans les petites ruelles. Je tombe sur un jeune garçon qui comprend rapidement que je veux dormir et me conduit au bon endroit.
Une personne parle assez bien anglais et elle appelle la personne qui s’occupe de la gestion, qui lui parle français !
Une fois les modalités terminées, je suis accueilli avec du thé, des bananes, et goyaves du jardin.
Je profite de la douche et d’un peu de repos.

Le repas du soir se fait en famille (et quelques voisins) assis par terre, sur un tapis avec toute les victuailles. Chacun pioche dans les bols et on n’hésite pas à me remplir le mien haha. Même chose avec le verre qui ne reste jamais vide. Difficile de dire non devant tant de générosité (un poil trop pour moi car je n’aime pas qu’on me force).
On me pose les questions habituelles : d’où tu viens ? quel âge as-tu ? es-tu marié ? tu veux pas rester au Vietnam et te marier ?
Puis les hommes se dirigent sur la terrasse avec du thé pendant que les femmes font la vaisselle.
Je prend le temps de discuter avec une personne qui parle assez bien anglais pour avoir de la conversation.
Je m’endors comme un bébé, repu et heureux de cette soirée.

Finalement, le lendemain je décide de rester une nuit supplémentaire. Je passe la matinée à jouer avec les enfants (jeux sur le smartphone et jeux de cartes), puis une marche près du lac accompagné par la sœur de Tran. Nous y faisons la rencontre d’un groupe de jeunes. Ils veulent pratiquer leur anglais et me posent un tas de questions. Puis petite séance photos et selfies, je n’ai pas l’habitude d’avoir autant d’attention !
Le repas de midi se fait en petit comité et nous échangeons à travers Google Translate.

L’après-midi, je fais une balade à vélo à travers de petits villages aux alentours et retour avec le coucher de soleil.
De nouveau, un repas très animé avec une douzaine de convives. Plein de bonnes choses à manger, à boire (alcool de riz et bières), ça rigole, on me rempli jusqu’à plus soif mon verre, que je finis par cacher pour éviter qu’on me le remplisse !

Malgré la soirée bien arrosée, je suis assez frais pour reprendre la route. Les conditions ont changés : vent de face avec de fortes rafales. La journée s’annoncent longue.
Après 20 kilomètres, je croise un couple de néerlandais puis quelques kilomètres après, un autre néerlandais sur un vélo couché avec qui je discute pendant presque 1h sur le bord de la route.
Petite pause déjeuner sur la route puis reprise pour finir cette journée assez longue.

Miếu Môn

Départ vers 7h et pause petit déjeuner avec un Bánh mì, accompagné d’un café vietnamien au goût caramélisé.
Peu après, je croise un couple allemand à vélo.
Je bénéficie d’une superbe première partie, plate, peu de trafic et je me laisse porter par mes jambes, qui me transportent sans effort.

Après un déjeuner dans une petite échoppe familiale, le trafic se fait plus dense et plus de poussière. J’ai hâte d’arriver malgré que je pourrais continuer encore.
Je trouve un hôtel pas cher dans un village tout sauf accueillant. Pour mon repas du soir,  je prend ma lampe torche et vélo pour trouver un restaurant en essayant d’être prudent sur cette route bien trop passante.
Le retour se fait sous une pluie fine mélangée aux particules de poussières.

J’apprends qu’un typhon frappe le sud du Vietnam à ce moment. Arnold est en sécurité mais bloqué par les inondations.