Les retrouvailles entre amis se font dans la capitale de la Norvège, Oslo. J’arrive quelques avant eux à notre Airbnb, le temps de me décrasser après 12 jours de camping sauvage.
Comme à chaque fois, c’est toujours un moment émouvant pour chacun, la joie de se retrouver après tant d’années.
Nous explorons la capitale le lendemain avec quelques spots choisis et un restaurant.
Le périple en voiture
Puis débute notre aventure en voiture en direction de Bergen avec un premier arrêt à Eidfjord.
La route est longue comme partout en Norvège car très sinueuse. Nous profitons de l’emplacement de notre hébergement pour nous reposer puis nous partons le lendemain matin pour notre première randonnée qui nous emmènera à Kjeåsen après 500m de dénivelé. Le temps est très agréable et la vue sur le fjord magnifique.
Puis nous reprenons la route pour rejoindre Bergen cette fois-ci. Nous y arrivons dans l’après-midi. Le temps se dégrade dans la nuit et nous devrons faire avec la pluie pour la visite de la ville. Après tout, rien de plus étonnant pour la ville la plus pluvieuse du continent Européen.
1er mai oblige, beaucoup de commerces sont fermés. Nous irons donc grimper sur l’un des sommets entourant la ville pour avoir une vue panoramique. Une fois redescendu, nous nous arrêtons pour un café puis au cours de notre vagabondage, nous tombons sur le défilé du 1er mai. Chaque parti politique est représenté, comme en France.
Retour à notre appartement pour se réchauffer et partager un moment de jeux de société.
Je reste assez déçu de la ville de Bergen que je pensais un peu plus authentique, et finalement s’avère très touristique.
Suite de notre périple sur la côte ouest et un nouveau fjord à découvrir, Lysebotn. Nous séjournons à Jørpeland qui sera notre point de départ le lendemain pour la randonnée de Preikestolen. La randonnée est plus simple que l’on pensait et nous atteignons le célèbre rocher graniteux, qui culmine à 604m d’altitude, après environ 1h de marche.
Une nouvelle fois, le mauvais temps et le froid nous accompagnent, il se mettra même à neiger ! Toutefois, nous bénéficions d’une belle accalmie à notre arrivée et pouvons profiter de l’immense vue sur le fjord.
Le retour nous prendra plus de temps car Anthony commence à avoir une douleur au genou qui l’empêche de descendre rapidement. Malheureusement, il va devoir faire avec cette douleur tout au long de notre périple.
Ensuite, direction Stavanger puis Karmøy pour le festival de Metal Karmøygeddon après une route marqué par les nombreux tunnels, dont ceux avec un rond-point à l’intérieur. La Norvège regorge de prouesse dans le génie civile entre les ponts et les innombrables tunnels pour traverser les fjords.
Nous tombons dans cette ville avec toujours cette petite pluie fine qui nous lâche plus. Nous nous attendions à un festival de plus grande ampleur, au final ce n’est que deux scènes.
Je connais une partie de la programmation en grande partie contrairement à mes amis. Je venais surtout voir un de mes groupes phare : Persefone.
L’ambiance est bon enfant, mais malheureusement une des scènes ne bénéficie d’un bon son contrairement à l’autre plus grande. Le set de Persefone en pâtira et je n’ai pas pu en profiter pleinement. Néanmoins, l’envie et l’énergie du groupe était bien palpable malgré les soucis techniques. Ce n’est que parti remise.
Puis il est temps de s’installer dans notre nouvel hébergement. Nous bénéficions d’une grande maison moderne pour nous trois, avec un jacuzzi en prime dont nous nous empressons d’essayer le soir malgré le froid.
Nous passons toute notre journée à nous prélasser dans les confortables canapés à lire ou jouer pendant qu’il pleut dehors.
Il est temps de rentrer sur Oslo et c’est une longue route qui nous attend, parsemée de déviation peu avant l’arrivée. Une dernière nuit dans le confort avant d’entreprendre, le lendemain, l’achat des vélos pour Nicolas et Anthony. Je commence la journée à faire le tour des boutiques de vélos pour y effectuer la maintenance du mien et en même temps repérer des offres intéressantes pour mes compères.
De retour à 13h dans un petit café, je reviens sans rien. Trop de délai pour la maintenance ou trop cher, et aucune offre intéressante.
Nous décidons de nous orienter vers les grandes chaînes de sport et j’abandonne l’idée de la maintenance, ça attendra Copenhague. Ils trouvent leur bonheur assez rapidement et les vélos seront prêts une heure avant de prendre notre ferry.
Le ferry nous transporte jusqu’à Frederikshavn, au nord du Danemark après 12h de traversée de nuit.
Le périple à vélo
Il est temps pour nous d’enfourcher nos montures pour rejoindre la capitale danoise, Copenhague. Les premiers jours sont assez difficiles pour mes compagnons de route. Le temps de trouver leur rythme et l’endurance. Néanmoins nous parcourons pas mal de kilomètres.
La route est particulièrement plate (pas assez plate pour Anthony parfois) et le Danemark offre un dense réseau de pistes cyclables que l’on retrouve nulle part ailleurs.
Nous campons tous les soirs dans des campings car il est presque impossible de camper sauvagement au Danemark (c’est même d’ailleurs interdit). Avec les moyens du bord, pas toujours très outillés, Nicolas nous prépare chaque soir un repas fait maison copieux. C’est une des choses que j’ai beaucoup apprécié durant ce trip. Notamment de l’aider dans sa tâche, car je commence à avoir de l’expérience !
C’est une chose que je peux pas me permettre lorsque je campe en pleine nature, surtout avec les ustensiles que je possède.
Nous en profitons aussi pour visiter le musée Vikingskibs Museet, à Roskilde, sur la construction des bateaux Vikings et aussi sur leur mode de vie à l’époque.
Plus nous approchons de notre objectif, plus mes amis acquiert de l’endurance et peuvent suivre mon rythme. Nous avons finalement été plus vite que prévu, nous pouvons profiter des spots de camping et également prendre notre temps dans la journée.
Et enfin, nous atteignons Copenhague, la ville des vélos. En effet, ça fourmille de partout car il y a autant de voies pour les vélos que les voitures. Cela requiert plus d’attention, entre les voitures, les vélos et les piétons.
Ils nous restent 2 jours ensemble avant qu’ils repartent. Nous nous reposons le temps d’une journée pluvieuse puis nous utilisons l’autre pour récupérer deux cartons pour les vélos.
Anthony et Nicolas avaient prévus de les revendre une fois arrivé mais ils ont préférés les envoyer en France. En à peine quelques heures, nous avons trouvés les cartons, démontés les vélos et déposés dans un point relais. Nous avons pu profiter de l’après-midi sereinement et faire le bilan de cette épopée.
L’heure du bilan
Pour nous trois, le bilan a été plus que positif. Nous avons su trouver chacun notre rythme et être à l’écoute de chacun. L’appréhension de départ s’est rapidement dissipée et mes amis ont su s’adapter aux contraintes du voyage à vélo.
Le départ de mes amis a été un peu plus long à digérer du fait que l’on soit resté 3 semaines ensemble.
Mon plan de rester à Copenhague est vite tombé à l’eau comprenant que je n’étais pas attiré par cette ville malgré qu’elle soit accès sur le vélo. J’avais certainement des attentes et qui dit attente, dit déception.
Certains diront que 5 jours dans une ville c’est court pour la connaître, c’est totalement vrai mais je ressens aussi rapidement si je me sens à l’aise avec un environnement ou non. Ce n’était pas le cas. Il manquait un charme.
L’appel de la Suède et de ses campings sauvages est finalement plus fort.